La première Foire du Livre en espagnol de Rabat, une nouvelle rencontre littéraire qui réunira des auteurs d’Espagne, d’Amérique hispanique et du Maroc, se tiendra du 26 au 28 novembre à l’initiative de l’ambassade d’Espagne au Maroc et de l’Institut Cervantes de la capitale.
Organisée en collaboration avec le secrétariat d’État pour l’Amérique latine, les Caraïbes et l’Espagnol dans le Monde, ainsi qu’avec plusieurs ambassades ibéro-américaines accréditées dans le pays, cette initiative vise à renforcer les échanges culturels autour de la langue espagnole, deuxième langue la plus parlée au monde, indique un communiqué de l’Institut Cervantes.
A travers un programme riche comprenant des présentations d’ouvrages, des lectures poétiques, des conférences et des dialogues entre écrivains des deux rives de l’Atlantique, cet événement culturel a pour objectif de consolider un espace de rencontre entre les communautés hispanophones et le réseau actif des hispanistes marocains.
L’événement s’ouvrira mercredi avec l’exposition « Qui n’invente pas ne vit pas », un parcours synthétique consacré à la vie et à l’œuvre d’Ana María Matute, à l’occasion du centenaire de sa naissance, souligne la même source, ajoutant que cette exposition propose un itinéraire à travers ses principales étapes vitales et littéraires, mettant en avant son rôle fondamental dans la narrative espagnole de l’après-guerre.
Après l’inauguration, l’écrivain mexicain Jorge Volpi, figure majeure de la littérature hispano-américaine contemporaine et membre du groupe du « Crack », présentera La invención de todas las cosas, une œuvre mêlant essai, fiction et réflexion historique, caractéristique de son style hybride et de son exploration des limites du savoir.
De même, le journaliste et écrivain espagnol Álex Grijelmo, référence dans les domaines du langage et de la communication, présentera son ouvrage « La perversión del anonimato », où il analyse comment le discours numérique transforme la vérité, l’identité et l’éthique publique.
La deuxième journée débutera par une rencontre avec l’écrivaine argentine Valeria Correa Fiz, dont l’écriture se distingue par une langue lyrique et atmosphérique. Elle lira des poèmes de « Así el deseo » (2021) et des extraits de son roman « Hubo un jardín » (2022), qui explore la mémoire, le désir et la fragilité humaine, précise-t-on.
Cette journée sera également marquée par la tenue d’un colloque entre les écrivains espagnols Beatriz Mesa qui présentera son essai intitulé « El fracaso de Occidente en África » et Lucas Martín Serrano qui exposera les clés de deux de ses ouvrages « Visión global: un mundo en constante evolución » (2021) et « Terror global » (2023) ».
La Foire se clôturera vendredi par une table ronde intitulée « Le défi d’écrire en espagnol », consacrée au rôle du castillan comme langue littéraire au Maroc, à laquelle prennent part trois éminents hispanistes marocains, Mohamed Abrighach, Abderrahman El Fathi et Khadija Karzazi, spécialistes respectivement du roman, de la poésie et de l’essai, conclut le communiqué.
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