Grâce à la vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc « est toujours à l’avant-garde » s’agissant de son engagement envers l’Afrique, a souligné, lundi, l’ambassadeur délégué permanent du Maroc auprès de l’UNESCO, Samir Addahre, en marge de l’ouverture de « La Semaine africaine 2025 » au siège de l’institution onusienne à Paris.
«Le Maroc qui est aujourd’hui une nation extrêmement sollicitée et crédible en Afrique, fait beaucoup pour le continent que ce soit à l’UNESCO ou à travers l’ensemble de l’action institutionnelle, mais également le secteur privé », a affirmé, dans une déclaration à l’agence de presse MAP, M. Addahre, vice-président du groupe Afrique à l’UNESCO, qui organise cet événement annuel célébrant la diversité culturelle du continent.
Il a noté à cet égard que « ce qui fait la singularité de la présence du Maroc en Afrique, c’est qu’elle est extrêmement positive et qu’elle impacte directement les populations africaines ».
Evoquant la participation marocaine à la Semaine africaine de l’Unesco, placée cette année sous le thème « la Solidarité mondiale pour la restitution et la restauration du patrimoine africain par le biais de la culture, de l’éducation et des sciences », M. Addahre a souligné qu’à travers cette semaine culturelle qui coïncide avec une réunion du comité de la convention de 1970 dédiée aux trafics illicites des biens culturels « nous avons voulu lancer un appel fort de solidarité globale pour ce qui concerne la restauration des biens culturels à travers le mandat de l’UNESCO, c’est-à-dire la culture, l’éducation et les sciences ».
« Si l’Afrique souhaite être entendue, il faut d’abord qu’elle soit unie, qu’elle soit solidaire et qu’elle porte une seule voix, celle de la demande de cette restitution », a soutenu le diplomate qui reconnait le caractère sensible de ce sujet, en référence au passé colonial.
L’intelligence, à ses yeux pour les nations européennes, serait d’utiliser « ce levier qui est celui de la restitution pour redorer l’image justement de cette période coloniale et pour restituer une image qui soit positive, qui soit respectueuse de l’identité, de la culture, de l’histoire et du patrimoine africain ».
Après avoir assuré la présidence du Comité d’organisation de l’édition 2024 de la Semaine africaine de l’Unesco, M. Addahre est en charge cette année de son Sous-Comité des Conférences, « un outil pédagogique », qui permet, selon lui, à travers les discussions organisées en panels, « de transmettre des messages et en même temps d’assurer ce devoir de sensibilisation, de pédagogie et d’éducation, notamment en ce qui concerne les générations africaines futures, pour qu’elles puissent prendre en charge cette dynamique de restitution, de restauration et de sauvegarde du patrimoine ».
Lors de son introduction du panel inaugural, M. Addahre avait décliné les thématiques retenues pour les trois panels de cette édition, axés respectivement autour de la « Solidarité mondiale pour la restitution et la restauration du Patrimoine africain par le biais de la Culture », « Le Rôle de l’Éducation dans la restitution et la restauration du Patrimoine Africain », et « la Diplomatie scientifique comme moyen pour parvenir à une solidarité mondiale sur la restitution et la restauration du Patrimoine Africain ».
« Ces thèmes actuels et significatifs incarnent une aspiration partagée, celle de justice historique et d’un avenir commun ancré dans la reconnaissance, le respect mutuel et une véritable coopération », avait souligné le diplomate marocain qui appelle à inscrire les efforts pour la restitution et la restauration du Patrimoine Africain dans le cadre d’« une approche globale » qui va « au-delà de la seule restitution physique des objets, quoique importante».
Une telle approche doit s’appuyer, à ses yeux, sur « le pouvoir de l’éducation, la recherche scientifique et la diplomatie culturelle, pour restaurer la mémoire, renforcer les capacités des sociétés africaines, et construire ensemble les bases de dignité, de connaissance et de compréhension mutuelle ».
La Semaine africaine 2025 de l’Unesco célèbre la diversité culturelle du continent à travers une programmation aussi riche que variée, mêlant conférences, projections de films, performances musicales, expositions et dégustation de spécialités culinaires.