La Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc (BNRM) a présenté, vendredi à Rabat, le tout premier rapport sur le bilan de l’édition et du livre au Maroc au titre de 2024, lors d’une rencontre en présence d’un parterre de professionnels, de chercheurs et d’amateurs de la culture.
Ce rapport s’inscrit dans le cadre de la volonté de la Bibliothèque nationale de remplir ses missions, notamment en ce qui concerne la collecte, le traitement, la conservation et la diffusion du patrimoine documentaire national et des collections documentaires étrangères représentatives des connaissances de l’humanité, ainsi que la promotion et la facilitation de l’accès aux références bibliographiques, a indiqué l’agence de presse MAP.
A cette occasion, la directrice de la BNRM, Samira El Malizi, a souligné que ce rapport représente une étape fondatrice en tant que première publication institutionnelle qui recense la production éditoriale au Maroc pendant une année entière, a souligné la même source.
Cette initiative vise à fournir aux professionnels, aux lecteurs et aux chercheurs une base de données précise et fiable, à même de soutenir les politiques d’édition, d’améliorer la production culturelle et de faciliter la compréhension du cadre juridique et réglementaire régissant ce domaine vital, a-t-elle indiqué.
Mme El Malizi a également noté l’importance de ce rapport dans la mesure où il contribuera à ouvrir de nouveaux horizons à la créativité et à l’innovation et à surmonter les contraintes au développement du secteur, ajoutant que la Bibliothèque nationale compte ériger cet effort en tradition annuelle, qui sera présentée lors du Salon international de l’édition et du livre, renforçant ainsi le rayonnement de l’institution aux niveaux national et international.
Selon le rapport, le nombre total de publications en 2024 a atteint environ 6.838, dont 66% en arabe, 26% en français, 4% en anglais, le reste étant réparti entre les publications en langues amazighe, espagnole et italienne.
Les statistiques montrent aussi que les privés représentent 72% de l’ensemble des éditeurs, contre 28% pour les éditeurs publics.
Les régions de Casablanca-Settat et de Rabat-Salé-Kénitra arrivent en tête de la production nationale avec près de 57 % du total des éditions, tandis que les sciences sociales, la littérature et les techniques d’écriture prédominent la production culturelle nationale.
Le rapport, qui constitue une référence institutionnelle sans précédent pour le suivi du mouvement éditorial au Maroc, sera prochainement publié et mis à la disposition du public sur le site web de la Bibliothèque nationale du Royaume, permettant aux professionnels, aux chercheurs et au grand public d’accéder à ces données et de les utiliser dans les domaines de la recherche, de la créativité et de la planification culturelle.