Les travaux du 7è Congrès national de la langue arabe ont débuté, vendredi à la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc, sous le thème « La question linguistique et la société civile ».
Ce congrès est organisé à l’initiative de la Coalition nationale pour la langue arabe, en partenariat avec le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication et l’Académie du Royaume du Maroc, à l’occasion de la Journée internationale de la langue maternelle, a rapporté l’agence de presse MAP.
Il vise à mettre en lumière la réalité de la langue arabe dans le contexte social actuel ainsi que le rôle des acteurs de la société civile dans la consolidation de son statut, à travers des échanges scientifiques auxquels participent des professeurs et des chercheurs spécialisés.
Cette manifestation culturelle, qui constitue une plateforme d’échange d’expertises et de partage d’expériences aux niveaux international et national, abordera également les défis de la langue arabe dans divers domaines, et examinera les moyens de renforcer son rôle dans la société, en particulier à la lumière des changements globaux touchant les différentes langues et cultures.
Dans une allocution de circonstance, le président de la Coalition nationale pour la langue arabe, Fouad Bouali, a affirmé que la tenue de ce Congrès après cinq années d’arrêt dû à la pandémie de la Covid-19, vise à consolider l’appartenance culturelle de la langue arabe dans le cadre de l’approche constitutionnelle et à la préserver des abus et des dysfonctionnements, tout en soutenant les efforts visant à la promouvoir et à la développer, a souligné la MAP.
Depuis sa création, la Coalition a adopté une politique cohérente dans l’organisation de ce Congrès en combinant plaidoyer et recherche scientifique, a relevé M. Bouali, soulignant que cette rencontre scientifique représente une plateforme où experts, acteurs et responsables politiques de tous horizons se réunissent sous la bannière la langue arabe.
A cet égard, il a fait observer que se passer de cette langue et de son rôle civilisationnel constitue un « recul majeur », appelant tous les passionnés et les chercheurs de diverses disciplines et orientations intellectuelles à la défendre et à rehausser son statut, en développant son usage dans différents domaines et en révélant son potentiel expressif et communicatif.
Le responsable de la commission culturelle de la Fondation Allal El Fassi, Moubarak Rabii a, de son côté, relevé que la Fondation partage avec la Coalition nationale pour la langue arabe l’étude des principales questions concernant la langue arabe, en œuvrant à préserver son développement et en sensibilisant à son importance et à sa réhabilitation.
Mettant en avant la nécessité pour la langue arabe de s’ouvrir sur les mutations locales et mondiales, M. Rabii a appelé à renforcer l’interaction avec cette langue « afin qu’elle ouvre sa voie et trouve des solutions à ses différents problèmes ». Il a plaidé aussi pour le renforcement du rôle de la société civile dans la promotion de son statut et de son développement, outre la définition de son rôle en matière des connaissances et sa profondeur historique et civilisationnelle.
A cette occasion, un hommage a été rendu à l’écrivain Abdelghani Abou Al Azm pour ses contributions intellectuelles et académiques, ainsi qu’au journaliste Abdessamad Nasser en reconnaissance de ses efforts dans le renforcement de la présence de la langue arabe dans les médias.
Un mémorandum d’entente et de coopération a également été signé entre l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences (ALECSO) et la Coalition nationale pour la langue arabe, visant à renforcer la coopération entre les deux parties au service de la langue arabe aux niveaux national et international.
Ce Congrès, dont les travaux se poursuivent jusqu’à samedi, constitue une importante opportunité de promouvoir le débat sur la question de la langue et le rôle de la société civile, dans le but d’élaborer une vision stratégique nationale contribuant à l’avancement de la langue arabe et à l’expansion de son utilisation dans divers domaines.
Le programme de cette manifestation culturelle prévoit l’examen de plusieurs thèmes, dont notamment « la gestion de la langue arabe entre l’État et la société », « la langue et la société », « réalité de la langue arabe dans les pays arabes : exemple du Maroc », et « réalité des langues étrangères au Maroc : exemple de la langue anglaise ».