Admirative et unanime, la presse argentine a salué ce lundi la victoire éclatante du Maroc face à l’Argentine (2-0) en finale de la Coupe du monde U20 au Chili, consacrant ce que Clarin a décrit comme une “tornade africaine, pure et décisive”, symbole de la montée en puissance d’un football “structuré, rapide et méthodique”.
Les grands journaux argentins ont reconnu la supériorité tactique et mentale des Lionceaux de l’Atlas, sans manquer de souligner la performance encourageante de l’équipe dirigée par Diego Placente, finaliste après dix-huit ans d’attente.
“Les jeunes de Placente ont fait leurs adieux avec de grands moments de football”, écrit le prestigieux quotidien Clarin, qui décrit une première période dominée “par la vitesse, la puissance et la détermination du Maroc”.
Le quotidien relève la précision du double-buteur Yassir Zabiri et la rigueur d’un collectif “capable de gérer le tempo du match sans faiblir”.
“Le Maroc a été une véritable tornade africaine qui a submergé l’Argentine en première mi-temps”, poursuit le journal, évoquant “une victoire construite sur l’intensité, l’organisation et la lucidité”.
Le quotidien La Nacion, premier tirage de la presse écrite, met l’accent sur “une défaite douloureuse, mais pleine d’enseignements”, insistant sur le “futur prometteur” d’une génération argentine en reconstruction.
“L’Argentine a semblé sous-estimer la puissance de l’adversaire”, écrit le quotidien, reconnaissant que le Maroc “a frappé dès le début, ouvrant la voie à la victoire dès la première mi-temps”. Mais le ton reste empreint de respect : “Le Maroc a joué juste, fort, et a su exploiter chaque brèche défensive.” Dans un ton plus direct, le quotidien Ambito salue la maîtrise tactique marocaine : “Le Maroc a rapidement pris l’avantage et l’a conservé jusqu’à la fin du match, malgré la domination argentine.” Le quotidien du monde des affaires évoque un “succès historique” du football africain et insiste sur la solidité défensive des Lionceaux de l’Atlas, “capables de défendre avec efficacité et calme une avance construite en moins de trente minutes.” L’auteur note également que cette victoire “consacre la première Coupe du monde U20 remportée par le Maroc, un exploit exceptionnel pour une équipe africaine”.
De son côté, le journal Pagina 12 adopte un ton admiratif et analytique, titrant : “C’était le jour de Maamma.” L’éditorialiste Juan José Panno s’attarde sur la prestation du prodige marocain Othmane Maamma, “véritable flèche rouge sur la route de l’Argentine”, qui “a rendu la défense argentine folle”.
Le journal évoque un “collectif discipliné, concentré, d’une grande maîtrise sur coups de pied arrêtés”, et conclut : “Bravo aux champions, bravo aux finalistes. Les jeunes de Placente ont été battus par une équipe qui a bien joué, rien à leur reprocher.” Enfin, le quotidien sportif Olé résume l’esprit général de la presse argentine : “Ce trophée en vaut la peine.” Tout en déplorant les “29 minutes fatidiques” qui ont scellé le sort de la finale, le journal salue la dimension du rival marocain, “un champion mérité”, et souligne que cette finale “confirme qu’un projet à long terme porte plus de fruits que des changements de direction sporadiques”.
“Le Maroc a repoussé l’Argentine pendant soixante-neuf minutes, avec vitesse, dynamisme et sang-froid”, écrit Olé, voyant dans cette victoire “le triomphe d’une idée, d’un modèle et d’une formation exemplaire”.
Au-delà du revers sportif, les journaux argentins ont unanimement reconnu l’émergence d’un modèle marocain, bâti sur la patience, la discipline et l’investissement dans la jeunesse.
De Clarin à Pagina 12, tous les journaux saluent la réussite d’un projet “structuré, ambitieux et tourné vers l’excellence”, mené de longue date par la Fédération royale marocaine de football sous l’impulsion de SM le Roi Mohammed VI.