Un jeune sur trois dans 30 pays a déclaré avoir été victime d’intimidation en ligne, et un sur cinq a déclaré avoir manqué l’école à cause de la cyberintimidation et de la violence, selon un nouveau sondage publié, mercredi 4 septembre 2019, par l’UNICEF et la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies sur la violence contre les enfants, la Marocaine Najat Maalla Mjid.
Près des trois quarts des jeunes ont déclaré que les réseaux sociaux, y compris Facebook, Instagram, Snapchat et Twitter, sont l’endroit le plus courant pour le harcèlement en ligne.
Près des trois quarts des jeunes ont participé au sondage de façon anonyme par le biais de l’outil « U-Report ». Ils ont répondu à une série de questions par SMS et messagerie instantanée, portant sur leurs expériences d’intimidation et de violence en ligne, sur les endroits où elles se produisent le plus souvent et sur les personnes qui ont la responsabilité, selon eux, d’y mettre fin.
Un phénomène universel
Quelque 32% des personnes interrogées estiment que les gouvernements devraient être responsables de l’élimination de la cyberintimidation, 31% les jeunes et 29% les entreprises de l’Internet. Plus de 170.000 « Rapporteurs U », âgés de 13 à 24 ans, ont participé au sondage. Ils sont originaires de l’Albanie, du Bangladesh, du Belize, de la Bolivie, du Brésil, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de l’Equateur, de la France, de la Gambie, du Ghana, de l’Inde, de l’Indonésie, de l’Iraq, de la Jamaïque, du Kosovo, du Libéria, du Malawi, de la Malaisie, du Mali, de Moldova, du Monténégro, du Myanmar, du Nigéria, de la Roumanie, du Sierra Leone, de Trinité-et-Tobago, de l’Ukraine, du Vietnam et du Zimbabwe.
Les résultats du sondage remettent en question l’idée que la cyberintimidation entre camarades de classe est un problème uniquement dans les pays à revenu élevé. Par exemple, 34% des personnes interrogées en Afrique subsaharienne ont déclaré avoir été victimes d’intimidation en ligne.
Appel à l’aide
Dans le cadre de la campagne de l’UNICEF #ENDviolence, dans et autour des écoles, des enfants et des jeunes du monde entier ont rédigé un Manifeste de la jeunesse contre la violence en 2018, appelant les gouvernements, les enseignants, les parents et les autres intervenants à aider à mettre fin à la violence et à garantir la sécurité des élèves, notamment en demandant une protection en ligne.
Pour mettre fin aux brimades et à la violence en ligne dans et autour des écoles, l’UNICEF et ses partenaires appellent tous les secteurs à agir d’urgence notamment en mettant en œuvre des politiques visant à protéger les enfants et les jeunes de la cyberintimidation et des brimades, en mettant en place des lignes d’assistance téléphonique nationales pour aider les enfants et les jeunes, en avançant des normes et des pratiques éthiques des fournisseurs de réseaux sociaux, particulièrement en ce qui a trait à la collecte, à l’information et à la gestion des données et en formant les enseignants et les parents à la prévention et à la lutte contre la cyberintimidation.