L’Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif a présenté, samedi à Casablanca, sa stratégie de soutien au secteur du commerce à Al-Qods, dans le cadre de son plan d’action au titre de l’année 2026, et ce, lors de la deuxième édition du Salon commercial de l’artisanat des États membres de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI).
Selon un communiqué de l’Agence, les principaux axes de cette stratégie ont été exposés lors d’un atelier organisé sous le thème « Programme de l’Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif pour le renforcement des capacités des commerçants à Al-Qods et la création d’opportunités durables pour le secteur du commerce », en présence du directeur général de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture arabe à Al-Qods, ainsi que de la directrice exécutive de l’Association palestinienne des femmes chefs d’entreprise « Assala ».
La stratégie de l’Agence en faveur du soutien au secteur du commerce à Al-Qods repose, d’après la même source, sur trois axes principaux. Il s’agit, d’une part, du marketing social et solidaire des produits d’origine palestinienne à travers la plateforme de commerce électronique « Dlala », d’autre part, de l’accompagnement technique, de la formation et du renforcement des capacités des commerçants et des associations artisanales, et enfin, de l’axe relatif à la durabilité et à l’encouragement des startups dans le domaine de l’innovation, à travers l’incubateur de projets BMAQ Innovation Hub.
Cette stratégie s’inscrit dans les référentiels de l’Agence, qui œuvre, sous la supervision directe de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Président du Comité Al-Qods, selon une vision de développement à long terme ne se limitant pas à un soutien conjoncturel, mais visant à renforcer les capacités des commerçants et des artisans palestiniens, à soutenir et protéger la production locale, à créer des opportunités durables pour le secteur du commerce et à connecter les acteurs économiques d’Al-Qods aux chaînes de valeur modernes.
Cette vision procède également de la volonté de l’Agence de consolider la présence de l’identité palestinienne et de préserver le patrimoine civilisationnel arabo-islamique d’Al-Qods, à travers l’accompagnement des acteurs dans le renforcement des capacités, le soutien aux initiatives commerciales et artisanales, l’intégration du numérique au service du commerce à Al-Qods, ainsi que la construction de partenariats économiques solidaires, dans le cadre d’une approche de développement globale intitulée « Made in Palestine, made for Palestine ».
Dans ce contexte, les participants à cette rencontre ont souligné que l’artisanat traditionnel palestinien « ne constitue pas seulement une activité économique, mais représente une composante essentielle de l’identité culturelle et historique de la Palestine, berceau de civilisations successives ». Ils ont également mis en lumière le caractère agricole et rural de la société palestinienne, ainsi que le rôle central joué par les femmes dans les activités agricoles et la transformation alimentaire, et dans l’exploitation des ressources naturelles telles que les feuilles d’arbres et les épis de blé dans la fabrication de produits artisanaux comme la vannerie, la cire et autres produits traditionnels.
Intervenant à cette occasion, la directrice exécutive de l’Association palestinienne des femmes chefs d’entreprise « Assala », Rajae Al-Rantissi, a mis en avant « l’importance de relier les femmes à l’artisanat traditionnel palestinien, compte tenu du contexte historique de ces métiers et de leur rôle au sein de la société palestinienne ».
Mme Al-Rantissi a affirmé que les femmes « ont toujours constitué un pilier fondamental de la production agricole et artisanale », soulignant que « leur soutien et leur autonomisation économique représentent un rempart contre le déplacement forcé et un élément clé du renforcement de la résilience de la société palestinienne et du soutien à son économie locale, notamment dans le contexte des conditions difficiles imposées par les politiques de l’occupation ».
De son côté, le directeur général de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture arabe à Al-Qods, Louay Al Husseini, a insisté sur le fait que la durabilité de l’artisanat traditionnel à Bayt Al Maqdis « passe par plusieurs domaines complémentaires, au premier rang desquels figurent la commercialisation des produits artisanaux palestiniens et l’intégration des femmes dans le marché du travail, en tant qu’acteur central de la durabilité économique ».
M. Al Husseini a également souligné l’importance d’adopter une approche globale reposant sur la mise à disposition d’un ensemble intégré de services incluant le financement, la formation et la fourniture d’outils de production, en plus de l’utilisation des technologies modernes et des réseaux sociaux pour développer les mécanismes de commercialisation et élargir l’accès aux marchés, mettant en exergue la nécessité de renforcer le lien entre les activités économiques, notamment le secteur touristique, et l’artisanat traditionnel.
A rappeler que le deuxième Salon commercial de l’artisanat des États membres de l’Organisation de la Coopération Islamique, qui se poursuit jusqu’au 28 décembre courant, réunit les acteurs du secteur de l’artisanat (artisans, prestataires de services, associations professionnelles, produits du terroir, produits du cuir, de la joaillerie, de la calligraphie, des arts graphiques, du textile, de la poterie, etc.) issus des pays membres de l’OCI, à la recherche d’opportunités d’affaires et de partenariats.
En marge du Salon, des conférences et des panels sont également organisés afin d’examiner les principaux enjeux du secteur de l’artisanat, notamment ceux liés au financement et à l’accompagnement dans la commercialisation des produits du secteur.
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