L’expérience pilote du Maroc et les efforts déployés pour la promotion de la situation de la femme et la protection de ses droits et libertés, ont été mis en lumière jeudi à Kinshasa (RDC), à l’occasion de la tenue d’une réunion du Comité des femmes parlementaires de l’Union Parlementaire Africaine (UPA).
Lors de cette réunion placée sous le thème «la bonne gouvernance du numérique au service des droits de la femme», et à laquelle ont pris part nombre de femmes parlementaires issues de plusieurs pays membres de l’UPA, le Maroc a été représenté par une délégation parlementaire composée de Mme Nadia Bouzendoufa, Secrétaire du Bureau de la Chambre des Représentants, Mme Madiha Khayer et Mme Aouicha Zelfa.
Intervenant à cette occasion, Nadia Bouzendoufa a souligné l’intérêt particulier qu’accorde Sa Majesté le Roi Mohammed VI à la promotion de la situation de la femme marocaine, comme en témoigne l’engagement permanent du Souverain à doter la gent féminine de ses pleins droits, tout en insistant sur le chantier de la réforme de la situation de la femme, de son autonomisation et son émancipation sur les plans économique, social et politique.
Cette importance accordée à l’amélioration des conditions de la femme s’est illustrée clairement dans la Constitution de 2011 qui insiste sur la parité entre l’homme et la femme, ainsi que sur le principe d’égalité dans l’ensemble des droits civiques, politiques, sociaux, culturels, économiques et ceux liés au développement, a ajouté Mme Bouzendoufa.
«Ces changements constitutionnels profonds ont coïncidé avec le renforcement de l’adhésion du Maroc à nombre de chartes internationales liées aux droits de la femme, la promotion de la pratique conventionnelle et son interaction positive avec les mécanismes onusiens des droits de l’Homme», a-t-elle expliqué.
Dans la foulée, elle a mis en lumière les efforts déployés pour soutenir les droits fondamentaux de la femme au sein des institutions, tout en lui permettant de jouir pleinement de ses droits politiques, économiques et sociaux et ce, grâce également à l’adoption par le gouvernement de politiques publiques, et de stratégies spécifiques, à même de promouvoir davantage les droits humains de la femme.
Ces acquis réalisés par le Royaume en matière d’autonomisation de la femme, de la consolidation de sa place, de l’instauration de l’égalité en tant que facteur essentiel pour atteindre le développement durable, à travers la consécration des principes de parité et d’égalité des chances comme valeurs constitutionnelles, ont été accompagnés par l’adoption d’une série de lois, de réformes et de stratégies visant, in fine, à promouvoir la situation de la femme, a rappelé Mme Bouzendoufa.
Sur un autre registre, elle a mis l’accent sur la révolution numérique accélérée que connait le monde actuellement, laquelle a engendré des changements technologiques en profondeur, nécessitant une gouvernance sage au service des droits de la femme, à même de permettre son insertion au cœur de ce changement, tout en garantissant son autonomisation sur les plans économique, social et politique.
Face à cette donne, le Maroc a adopté moult programmes et stratégies visant à accélérer le rythme de la transition numérique, en se basant sur ses propres compétences, ainsi que sur ses équipements et infrastructures à la pointe de la technologie, a fait savoir Mme Bouzendoufa, se félicitant de voir le Royaume parvenu à lancer nombre de projets liés à la transformation numérique au profit de l’administration et des services publics, comme à travers les départements ministériels et les institutions et ce, en application des Hautes Orientations Royales.
Dans la même veine, Mme Bouzendoufa s’est attardée sur le rôle pivot que joue la transformation numérique dans la consolidation des droits de la femme, faisant observer que la bonne gouvernance numérique au service des droits de la femme repose sur la combinaison entre les principes d’autonomisation économique, sociale et politique de la femme, l’engagement à renforcer le principe de transparence pour lui garantir le droit d’accès à l’information, ainsi que sur la reddition des comptes afin d’imposer aux institutions publiques et établissements privés l’obligation de s’assurer si leurs politiques numériques respectent parfaitement les principes d’égalité et de participation.
La finalité étant d’associer les femmes à l’élaboration de stratégies numériques et à la prise des décisions liées à la transformation digitale, tout en veillant à la consécration du principe d’égalité en vue de réduire le fossé numérique entre les femmes et les hommes en matière d’accès aux technologies et leurs utilisations, outre l’investissement dans le numérique afin d’améliorer la situation de la femme, a-t-elle estimé.
Mme Bouzendoufa n’a pas manqué, par ailleurs, de passer en revue nombre de défis à relever au niveau du Continent, citant notamment le faible accès au numérique dans les zones rurales en raison d’un déficit en termes d’infrastructures adaptées, la persistance du fossé numérique entre femmes et hommes, la faible représentativité des femmes en termes de participation numérique, en raison de la persistance de stéréotypes de nature à sous-estimer la femme et ses capacités, et la prolifération de la violence cybernétique à l’égard des femmes et des jeunes filles.
Et de conclure qu’en dépit des avancées réalisées mais aussi des défis à relever, la bonne gouvernance numérique demeure un outil garantissant les droits de la femme, consolidant l’égalité du genre et ouvrant de larges horizons à la faveur d’une véritable autonomisation numérique de la gent féminine.
A l’issue de cette réunion, il sera procédé à l’élection du nouveau bureau du Comité des femmes parlementaires de l’UPA et ce, conformément à l’article 34 du Règlement intérieur de ladite Union.
Cette réunion se tient en prélude à la 47è Conférence des Présidents d’Assemblées Parlementaires Nationale de l’UPA, dont les travaux se tiendront les 21 et 22 novembre à Kinshasa.
Machahid24.com L'info Du Grand Maghreb