L’aménagement de la forêt de Sala Al Jadida qui, loin d’être un « rendez-vous raté », s’inscrit dans une dynamique nationale ambitieuse qui conjugue régénération écologique, équipements modernes et coopération avec les partenaires, indique lundi l’Agence nationale des eaux et forêts (ANEF).
Étant au cœur des priorités de (ANEF), la forêt de Sala Al Jadida et particulièrement son versant urbain à Sala Al Jadida, constitue un poumon vert vital pour la région Rabat-Salé-Kénitra et représente à la fois un espace écologique unique de chêne-liège, un lieu de loisirs et de sport pour des milliers de citoyens, et un facteur de rayonnement touristique et culturel, souligne l’Agence dans une mise au point suite à la publication d’un article intitulé « L’aménagement de la forêt Maâmora à Sala Al Jadida : un rendez-vous raté ».
Dans ce sillage, l’ANEF tient à préciser que consciente de cette valeur, elle met en œuvre, dans le cadre de la stratégie nationale « Forêts du Maroc 2020-2030 », une approche intégrée et participative pour la protection, la reconstitution et la valorisation durable de ce patrimoine naturel, relève la même source.
Pour ce qui est de l’état de délabrement et les pressions constatées, l’ANEF reconnaît que la proximité de la forêt avec les zones urbaines exerce une forte pression : dépôts sauvages de déchets et gravats, circulation anarchique de véhicules, comportements inciviques. Ces phénomènes concernent plusieurs partenaires (collectivités territoriales, autorités locales, associations, citoyens).
À cet effet, l’Agence agit en coopération avec eux à travers des campagnes de nettoyage régulières, la mobilisation de 9 gardiens affectés à Sala Al Jadida, et des actions continues de sensibilisation citoyenne, précise-t-on.
Sur la question des plantations et la régénération du chêne-liège, l’Agence souligne que les opérations officielles de régénération (programme 2024-2025) ont été réalisées durant la période biologique adéquate, selon les normes techniques de l’ANEF, ajoutant qu’il s’agit d’un programme de reconstitution du chêne-liège dans les zones dégradées.
Les jeunes plants, relève la même source, ont été protégés par un système de clôture grillagée (et non de simples barbelés), afin de prévenir le piétinement et le pâturage, faisant observer que le barbelé évoqué dans l’article correspond à une mesure provisoire remplacée depuis par un dispositif adapté et durable.
À propos de la gestion des déchets et les équipements, l’ANEF précise qu’il s’agit d’un enjeu partagé rappelant qu’elle coopère avec les collectivités et autorités locales pour renforcer les équipements (poubelles adaptées, signalétique, points de collecte), tout en poursuivant ses actions de sensibilisation.
Quant aux budgets et travaux de réhabilitation, l’Agence fait savoir que les montants investis pour la forêt de Sala Al Jadida sont planifiés, validés et contrôlés par les instances financières compétentes, ajoutant qu’ils couvrent aussi bien les travaux visibles que les études, le suivi écologique, la mobilisation du personnel et les campagnes de sensibilisation.
Sur la question des coupes d’arbres, l’Agence indique que contrairement aux affirmations dudit article, les opérations menées ne sont pas des « coupes illégales », elles s’inscrivent dans le cadre d’un marché public exécuté par une entreprise privée et consistent en un nettoyage d’arbres morts afin de réduire les risques sanitaires et sécuritaires.
Ces opérations ont été conduites conformément à la réglementation en vigueur et aux règles techniques sylvicoles propres aux forêts de chêne-liège, détaille la même source qui relève que concernant les abattages liés à des chantiers routiers à Sala Al Jadida, ils se situent en dehors du périmètre géré par l’ANEF et relèvent de travaux de voirie.
Au sujet du projet structurant de valorisation, l’ANEF explique qu’un plan intégré d’aménagement récréatif de la Maâmora et de Sala Al Jadida est en cours d’élaboration, en partenariat avec la Région Rabat-Salé-Kénitra (Programme de développement régional 2022-2027), pour un budget de 15 millions de dirhams.
La même source précise que ce projet dont le démarrage des travaux est prévu en 2026, prévoit l’interdiction de l’accès des véhicules motorisés, l’aménagement de sentiers et d’aires de loisirs respectueux de l’environnement et un entretien durable et régulier des infrastructures.
Revenant sur la question de la comparaison avec les forêts urbaines de Rabat, l’ANEF tient à préciser que les forêts urbaines de Rabat (Nouzhat Hassan, Ibn Sina,…) se distinguent par leur ancienneté d’aménagement ainsi que par la spécificité de leurs conditions de gestion, alors que la forêt de Sala Al Jadida est une forêt plus récente et en cours de structuration, mais elle bénéficie d’un programme prioritaire dans le cadre de la stratégie « Forêts du Maroc 2020-2030 », qui vise à hisser son niveau d’équipement et de gestion à celui des forêts urbaines de référence.
S’agissant des chiens errants et autres nuisances, l’Agence indique qu’il s’agit d’une problématique partagée entre plusieurs partenaires (collectivités locales, services vétérinaires, associations de protection animale), ajoutant qu’elle coopère avec ces acteurs pour protéger les usagers et sécuriser les zones fréquentées, en attendant la mise en œuvre de solutions plus durables.
Et de conclure qu’à travers ces actions, l’ANEF réaffirme son engagement à faire de la Maâmora un espace emblématique de durabilité, de convivialité et d’image positive du Maroc.