La ville spirituelle de Fès accueille, depuis mardi, la cinquième édition du Congrès Mondial du Soufisme. Organisé par le Centre académique international d’études soufies et esthétiques (IACSAS), l’événement se tient sous le thème : « Science de la purification : édification de l’Homme et préservation des patries ».
Plus de 400 conférenciers – érudits, cheikhs et universitaires – venus d’une trentaine de pays d’Afrique, d’Asie, d’Europe et d’Amérique, plancheront sur la singularité du modèle marocain, qui allie jurisprudence malékite, doctrine acharite et soufisme d’al-Junaid. Ce modèle est présenté comme un rempart idéologique face aux dérives radicales, en prônant un Islam de modération et de paix.
Le thème choisi traduit l’engagement des maîtres soufis pour une reconstruction intérieure de l’Homme, à travers la Tazkiya (purification), afin qu’il devienne un « réceptacle adéquat pour la connaissance divine ». Les travaux, répartis sur deux jours, aborderont une palette de sujets : le rôle du soufisme dans la consolidation des valeurs citoyennes, sa contribution au développement civilisationnel et socio-économique, ou encore la place du soufisme féminin.
D’autres séances se pencheront sur des thématiques originales, telles que le soufisme à la lumière de la psychanalyse clinicienne, ou l’équilibre entre le matériel et le spirituel. La contribution des zaouïas et le rôle d’Imarat Al Mouminine dans la préservation de la sécurité spirituelle et des constantes nationales seront également au cœur des échanges.
Cette édition sera clôturée par une série de recommandations, accompagnée d’un hommage à plusieurs figures marquantes du soufisme marocain et international.