L’Intelligence artificielle (IA) ne doit pas être perçue comme une finalité, mais comme un levier de réinvention de l’action publique, au service d’une administration plus performante, plus proche des citoyens et plus équitable, a affirmé le directeur général de l’Agence de Développement du Digital (ADD), Amine El Mezouaghi.
« L’IA permet de repenser la manière dont l’État sert ses citoyens : plus simple, plus rapide et plus juste », a souligné M. El Mezouaghi lors d’un panel sous le thème « Réformer l’Administration : quelle feuille de route de l’IA ? », organisé dans le cadre de la participation de l’ADD aux Assises Nationale de l’Intelligence Artificielle, tenues les 1er et 2 juillet à Rabat, indique un communiqué de l’ADD.
Il a rappelé que l’intelligence artificielle permet de simplifier les démarches administratives, personnaliser les services publics, anticiper les besoins des usagers et fluidifier la relation entre l’administration et le citoyen, notant que pour cela, la donnée constitue un socle stratégique : « elle doit être fiable, organisée, interopérable et respectueuse de l’éthique pour permettre aux solutions d’IA de déployer tout leur potentiel de manière utile et responsable ».
Le Directeur Général de l’ADD a également insisté sur la nécessité d’établir un cadre de confiance robuste, fondé sur des principes éthiques, juridiques et réglementaires, garantissant notamment la protection des données personnelles.
Enfin, il a mis l’accent sur l’impératif de montée en compétences des agents publics, estimant que l’IA ne remplace pas l’humain, mais le complète, plaidant pour une transformation progressive, portée par la formation, l’expérimentation sur le terrain et la co-construction avec les parties prenantes de l’écosystème public.
Ce panel a connu la participation de personnalités de premier plan, telles que Oliver Vaartnou, Président Directeur Général de Cybernetica, Abdelkrim Echafi, Procureur Général du Roi près la Cour d’appel de Kénitra, Mohamed Ibrahimi, Inspecteur général du Ministère de la Transition Numérique et de la Réforme de l’Administration et Driss Kettani, Professeur associé en informatique à l’Université Al Akhawayn.
Placées sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et organisées par le Ministère de la Transition Numérique et de la Réforme de l’Administration à l’Université Mohammed VI Polytechnique de Rabat, les premières Assises Nationale de l’Intelligence Artificielle ont réuni des responsables gouvernementaux et institutionnels de haut niveau, experts du digital, acteurs de la société civile et partenaires internationaux autour d’une ambition commune : construire une vision marocaine partagée et responsable de l’intelligence artificielle au service du développement.