La Présidence du Ministère Public a organisé du 17 au 20 courant deux sessions de formation à Casablanca et à Marrakech, en vue de renforcer les capacités des magistrats du parquet en charge des affaires des mineurs ainsi que des juges et des conseillers des mineurs.
Organisées en partenariat avec le Bureau des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC) sous le thème « Les enjeux d’une justice amie des enfants, entre approche réformiste et caractère exceptionnel de la privation de liberté, à la lumière du protocole territorial de prise en charge des enfants en situation de vulnérabilité », ces sessions s’inscrivent dans le cadre des efforts visant le renforcement des compétences des magistrats en charge des affaires de mineurs, a indiqué l’agence de presse MAP.
Cette initiative constitue une occasion d’approfondir les discussions sur les mécanismes de protection de l’enfance et de renforcer l’approche pédagogique et de réhabilitation dans le traitement de la question de l’enfance, conformément aux standards nationaux et internationaux.
A cette occasion, des ateliers interactifs ont été consacrés à l’étude des alternatives à l’incarcération, à l’amélioration du parcours de prise en charge et d’insertion ainsi qu’à l’examen des pratiques judiciaires nationales et internationales pertinentes, dans la perspective de renforcer les capacités des magistrats du Ministère Public et d’instaurer une justice pénale adaptée à l’enfant.
La tenue de ces sessions s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre territoriale du protocole de prise en charge des enfants en situation de vulnérabilité, qui traduit une volonté collective de concrétiser une justice favorable aux enfants, reposant sur trois axes en l’occurrence la prise en charge, la réhabilitation et la réinsertion.
Animées par des responsables judiciaires et des magistrats en exercice relevant du Ministère Public et des juridictions, les deux rencontres ont permis d’aborder plusieurs axes liés aux principes encadrant la justice des mineurs aux niveaux national et international, en plus de passer en revue les principes consacrés par la jurisprudence internationale, en particulier les arrêts de la Cour européenne des droits de l’Homme, ainsi que les décisions rendues par la justice nationale.
Ces sessions de formations ont été clôturées par une présentation autour de l’efficacité des cellules d’accueil des femmes et des enfants au sein des tribunaux en matière de protection des enfants en conflit avec la loi.