Depuis quelques jours, une campagne prend de l’ampleur sur les réseaux sociaux au Maroc. Des internautes patriotes appellent au boycott des dattes algériennes. Ce mouvement fait écho à plusieurs préoccupations soulevées par les consommateurs et les producteurs locaux, qui dénoncent les conséquences néfastes des importations de ces dattes algériennes la santé publique et sur le marché marocain. Certains internautes actifs ont même publié des vidéos démontrant la fraude des producteurs algériens qui mettent des produits cancérigènes sur des dattes sèches pour les adoucir et les rendre alléchantes.
En sus de cela, les producteurs de dattes marocains se disent victimes d’une concurrence déloyale. Les dattes algériennes, proposées à des prix bien inférieurs à ceux des dattes locales, inondent le marché, mettant à mal les efforts des agriculteurs marocains qui peinent à écouler leur production. Cette situation est aggravée par des pratiques d’importation jugées illégales par certains acteurs du secteur.
Par ailleurs, le non-respect des normes sanitaires par les producteurs algériens a été dénoncé à maintes reprises, notamment par les autorités françaises. Les dattes algériennes importées ne respectent pas aussi les standards imposés par les autorités marocaines, ce qui constitue un risque patent pour la santé des consommateurs. Plus inquiétant encore, des rumeurs circulent sur l’origine de ces fruits, qui proviendraient de zones contaminées par des radiations chimiques datant de la guerre coloniale (française). Bien que ces affirmations nécessitent des études approfondies, elles ont suscité une vive inquiétude au sein de l’opinion publique.
Cette campagne de boycott vise essentiellement à sensibiliser les citoyens sur l’importance de privilégier les produits locaux, tout en appelant à une meilleure régulation des importations pour protéger les consommateurs et soutenir les agriculteurs marocains.