Le rapport annuel de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) pour 2024 met en avant une baisse marquée des crimes violents, tout en illustrant une lutte active contre les trafics et les réseaux criminels.
Des chiffres qui témoignent d’une amélioration
En 2024, 738 541 affaires criminelles ont été enregistrées, marquant une diminution globale de 10 % par rapport à l’année précédente. Plus précisément :
- Les meurtres et blessures graves ont baissé de 25 %.
- Les agressions sexuelles ont diminué de 4 %.
- Les vols violents ont reculé de 12 %, tandis que les vols de voitures ont chuté de 20 %.
- Le taux d’élucidation des crimes atteint un niveau remarquable de 95 % pour les affaires globales, et 92 % pour les crimes violents.
Une lutte renforcée contre le trafic de drogue
Les efforts de la DGSN ont permis la saisie de :
- 123 tonnes de cannabis et de ses dérivés.
- 1,9 tonne de cocaïne.
- 16 kg d’héroïne.
- 1,4 million de comprimés psychotropes, dont une part importante de l’ecstasy.
Migration clandestine : des efforts intenses
En matière de lutte contre la migration irrégulière, la DGSN a :
- Démantelé 123 réseaux criminels.
- Saisi 713 documents de voyage falsifiés.
- Intercepté 32 449 candidats à la migration, dont 9 250 étrangers.
Cybercriminalité : une menace grandissante
Le nombre de crimes liés à la cybercriminalité a augmenté de 40 %, atteignant 8 333 affaires. Parmi elles, 3 265 contenus à caractère criminel ont été identifiés. En revanche, les cas de cyber-chantage ont reculé de 23 %, avec 391 affaires enregistrées.
Sécurité urbaine et renforcement technologique
Dans les grandes villes comme Casablanca et Marrakech, plus de 4 300 caméras ont été installées pour surveiller les zones à forte densité. Les drones ont également été intégrés aux patrouilles pour renforcer la sécurité dans les espaces publics et les zones frontalières.
Les perspectives pour 2025
La DGSN prévoit l’ouverture d’un centre de formation internationale à Ifrane, ainsi que le renforcement de ses capacités grâce à des équipements modernes et des collaborations internationales. Par ailleurs, l’accent sera mis sur la formation en droits humains pour une police plus inclusive et respectueuse des libertés fondamentales.