Sans précédent, le procès pour corruption de deux anciens Premiers ministres algériens, jugés aux côtés d’autres ex-hauts dirigeants politiques et de grands patrons du secteur automobile, s’est rouvert mercredi 4 décembre 2019 à Alger, en l’absence des avocats qui ont décidé de le boycotter.
Ce procès, très attendu, devant le tribunal de Sidi M’hamed, dans le centre d’Alger, avait été ajourné lundi, dès son ouverture. La défense avait fait savoir qu’elle boycotterait sa reprise, dénonçant une justice « politisée » et un climat de « règlement de comptes ».
« Les conditions dans ce lieu ne permettent pas aux avocats d’accomplir leurs missions et donc je vous informe que la défense a décidé de boycotter le procès », a expliqué mercredi Me Mohamed Madjdoub au juge, au nom de tous les avocats de la défense.
Le juge a alors demandé à ces derniers de quitter les lieux et décidé de poursuivre le procès.
La petite salle d’audience, qui ne peut contenir que 120 personnes, était bondée : avocats, témoins, journalistes et membres des services de sécurité…