L’armée algérienne ne veut apparemment pas céder à la pression de la rue. Pire, il organiser une manifestation pour contrer celle des Algériens. Ainsi, plusieurs centaines de personnes ont manifesté samedi 30 novembre 2019 à Alger « contre l’ingérence étrangère » et pour la tenue de la présidentielle du 12 décembre, rejetée par le mouvement de contestation qui agite l’Algérie depuis février.
Et pour donner la légitimité à cette manifestation, elle a été organisée à l’appel de l’Union générale des Travailleurs algériens, (UGTA, ex-syndicat unique), proche du Front de libération nationale (FLN) parti d’Abdelaziz Bouteflika que le syndicat a soutenu durant ses 20 ans de présidence jusqu’à sa démission, en avril, sous la pression de la rue.
Il s’agit de la 1ere organisée de manière officielle par une structure proche du pouvoir, à moins de 15 jours du scrutin.
La participation était bien plus faible que celle des gigantesques manifestations hebdomadaires du mouvement (« Hirak ») populaire de contestation du régime, qui expriment massivement depuis des semaines leur rejet du scrutin.
« Non à l’ingérence étrangère », pouvait-on lire sur des banderoles, répondant à une résolution votée par le Parlement européen. Ce texte appelle Alger à trouver une solution à la crise actuelle via « un processus politique pacifique et ouvert » et a dénoncé les « arrestations arbitraires » visant le mouvement de contestation.