L’ONG Cairo Institute a nommément mentionné l’Algérie dans sa déclaration au Conseil des Droits de l’Homme, au titre du Dialogue Interactif avec le Rapporteur spécial sur la promotion et la protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales dans la lutte antiterroriste, mardi 12 mars 2023 à Genève.
Dans ce sens, Cairo Institute a exhorté le Rapporteur Spécial à concentrer son action sur l’Afrique du Nord où « les tendances de la violation dans le cadre de la lutte antiterroriste sont similaires à celles du Moyen Orient ».
Dans ce contexte, l’ONG a déclaré que « des gouvernements d’Afrique du Nord ont accru leurs efforts pour ériger en infraction et faire taire la société civile en utilisant les mesures antiterroristes pour dissuader les acteurs critiques du gouvernement », ajoutant que « des organes de sécurité ainsi que des tribunaux d’exception sont devenus des structures gouvernementales dont la mission première est de menacer, d’attaquer, de faire disparaitre et d’emprisonner les artistes, militants, journalistes et syndicalistes et tous ceux qui contestent les politiques de corruption », tout en soulignant qu’en « Algérie, ces pratiques sont passées sous silence. C’est pourquoi la lutte contre le terrorisme est devenue un mot à double sens pour la répression brutale et la destruction de la société civile indépendante ».