Quelques centaines d’Algériens sont descendus jeudi soir 21 novembre 2019 dans la rue à Alger pour refuser la tenue de la présidentielle du 12 décembre, malgré les arrestations la veille lors d’une manifestation similaire et l’inculpation de 29 manifestants.
Environ 300 personnes scandaient « On aura la liberté », « On ne fera pas marche arrière » pour dénoncer l’organisation de ce scrutin par un régime dont le mouvement inédit de contestation né en février exige le démantèlement total, après avoir obtenu la démission d’Abdelaziz Bouteflika, président depuis 20 ans.
Dans le centre-ville, aux clameurs des slogans se sont ajoutés les sons des klaxons des automobilistes et des casseroles dont s’étaient munis des manifestants, avant que la police, qui quadrillait le quartier, ne disperse la foule.
Une trentaine de personnes ont été arrêtées, selon un journaliste de l’AFP.
Dans la journée, un juge d’instruction d’Alger a inculpé 29 personnes arrêtées la veille lors d’une manifestation nocturne similaire, a indiqué Me Zakaria Belahreche, avocat membre de la Ligue algérienne de Défense des droits de l’Homme (LADDH).
Toutes sont inculpées d' »attroupement non autorisé » (passible de jusqu’à un an de prison, ndlr), et 21 d’entre elles ont été remises en liberté provisoire, tandis que les huit autres sont poursuivies pour « association de malfaiteurs » et « atteinte à l’intégrité du territoire » – crime passible de dix ans de prison – et ont été placées en détention provisoire.
