Les cinq candidats en lice pour l’élection présidentielle du 12 décembre en Algérie ont signé samedi 16 novembre 2019 une charte d’éthique des pratiques électorales à Alger, selon des images diffusées par une chaîne privée à la veille du lancement de la campagne.
Cette charte élaborée par l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie) « expose les principes directeurs et les pratiques particulières qui forment le cadre du comportement moral attendu des acteurs et personnes participant au processus électoral ».
C’est la première fois que des candidats à une élection dans le pays signent une telle charte.
Tour à tour, les cinq candidats –qui ont tous participé aux 20 ans de présidence d’Abdelaziz Bouteflika ou l’ont soutenu– ont signé la charte puis pris la parole.
Les signataires s’engagent à « s’abstenir de tout propos diffamatoires, insultes, invectives envers un autre candidat ou acteur du processus électoral et toute autre déclaration qu’ils savent être erronée ».
La veille, les Algériens sont sortis massivement dans les rues pour dire non au scrutin destiné, selon eux, à recycler le système en place.
Le général Ahmed Gaïd Salah, homme fort du pays depuis la démission de M. Bouteflika, et le haut commandement militaire refusent depuis des mois toute autre voie de sortie de crise qu’une présidentielle et rejettent la mise sur pied d’institutions de transition réclamée par les manifestants.