Cette fois, c’est un projet de loi sur les hydrocarbures qui a fait descendre dans la rue les citoyens algériens.
Ainsi, plus d’un millier de personnes ont manifesté dimanche 13 octobre 2019 à Alger contre une loi sur les hydrocarbures devant être examinée dans la journée par le Conseil des ministres, estimant qu’elle revient à brader le pays aux multinationales étrangères.
« Traîtres, vous avez vendu le pays », « la loi sur les hydrocarbures à la poubelle », « le peuple refuse cette loi », ont scandé les manifestants, regroupés non loin de la Chambre basse du Parlement, dont les accès ont été bloqués par des fourgons de police et des policiers antiémeutes.
Si la loi « passe, alors il faudra publier le nom de tous les députés qui l’auront votée pour les juger quand le pays aura retrouvé sa souveraineté », a tonné dimanche Mohamed, un manifestant d’une cinquantaine d’années sous les applaudissements de la foule.
« Le peu qui n’a pas été dilapidé par le gang des proches de Bouteflika est en train d’être offert par ses relais aux étrangers », a fustigé Hakim Benmoussa, 40 ans, ingénieur, sorti manifester.
La semaine dernière, le ministre algérien de l’Energie, Mohamed Arkab, a évoqué des discussions avec des « grandes compagnies ». Lors de ces échanges, « nous avons pu relever deux aspects à améliorer dans l’actuelle loi sur les hydrocarbures », a-t-il ajouté, sans donner plus de détails.