L’Algérie vit une véritable crise économique. La restriction sur le recours à l’endettement extérieur, imposée depuis 2005, est levée par le gouvernement, indique le projet de loi de finances 2020.
L’article 98 de ce projet de loi, rendu public mercredi 25 septembre, stipule que l’emprunt étranger est strictement dédié à financer des «projets stratégiques et structurants pour l’économie nationale».
«Nonobstant toutes dispositions contraires, le financement de projets stratégiques et structurants pour l’économie nationale, auprès des institutions financières de développement, est autorisé après avis des autorités compétentes», indique le texte, dans lequel il est également possible de lire: «Le recours à des emprunts identifiés de manière sélective et bien encadrée peut constituer un instrument pertinent pour permettre le financement d’investissements marchants et, pour notre pays, la réalisation d’objectifs plus ambitieux en termes de développement, de croissance et de création d’emplois». Au demeurant, le gouvernement algérien a précisé auprès de quelles institutions financières internationales il allait s’endetter.
«L’Algérie est membre dans plusieurs institutions financières internationales et régionales, sans qu’elle ne bénéficie de prêts de ces institutions, du fait de sa politique affichée depuis 2005 de non recours à l’emprunt extérieur», affirme le projet de loi, précisant qu’Alger «a néanmoins poursuivi ses efforts de contribution à leur capital».
Ainsi, «l’Algérie peut, du fait du niveau de ses participations dans le capital, bénéficier de conditions avantageuses de financement auprès de ces institutions », précise le gouvernement, considérant qu’il «serait opportun pour notre pays de ne pas exclure la possibilité d’un recours sélectif à l’emprunt auprès de ces institutions pour le financement de projets productifs, stratégiques, structurants et ciblés suivant des critères prédéfinis».