Le Qatar, médiateur clé avec l’Égypte et les États-Unis, avait obtenu mercredi un accord portant sur une trêve de quatre jours renouvelable, doublée d’un échange de 50 otages retenus à Gaza contre 150 détenus palestiniens.
L’entrée en vigueur de cette « pause humanitaire », initialement prévue jeudi, avait été repoussée à vendredi 7H00 locales (5H00 GMT) au 49e jour de la guerre entre le Hamas et Israël. Les premières libérations d’otages (13 femmes et enfants) sont attendues aux alentours de 16H00 (14H00 GMT), rapporte l’agence de presse AFP.
Aux premières lueurs du jour, alors que les frappes aériennes incessantes depuis 48 jours s’étaient tues, ils étaient des dizaines de milliers à avoir fait leur baluchon: ici des cartons, là, des sacs plastique remplis d’effets personnels, pour repartir en famille vers leurs villages, indique la même source.
Des tracts en arabe lancés depuis les airs par l’armée israélienne dans le sud de la bande de Gaza préviennent: « la guerre n’est pas encore finie ». « Revenir dans le nord est interdit et très dangereux!!! », soulignent encore les tracts, l’armée israélienne considérant le tiers nord de la bande de Gaza comme une zone de combat et ayant ordonné à tous les civils d’en sortir.
Une quinzaine de minutes après l’entrée en vigueur de la trêve, les sirènes d’alarmes anti-roquettes ont retenti dans plusieurs villages à la bordure de la bande de Gaza, a indiqué l’armée israélienne sans plus de détails.
Le Hamas a confirmé « un arrêt complet des activités militaires » pendant quatre jours, période pendant laquelle 50 otages seront libérés, en contrepartie pour chacun de la libération de « trois prisonniers palestiniens ».
Une source sécuritaire égyptienne a indiqué à l’AFP qu’une délégation sécuritaire égyptienne sera présente à Jérusalem et Ramallah pour s’assurer du « respect de la liste » des prisonniers palestiniens libérés.
Des responsables sécuritaires israéliens, accompagnés du personnel de la Croix-Rouge et d’agents égyptiens, seront déployés de leur côté au « hall égyptien » du poste-frontière de Rafah afin de recevoir les otages libérés de Gaza qui s’envoleront ensuite de l’aéroport al-Arish vers Israël, selon cette source.
Une source au sein du Hamas a indiqué à l’AFP que la libération des otages à Rafah se fera « en secret, loin de la presse ».
Les autorités israéliennes doivent, elles, recevoir la veille au soir de chaque libération la liste des otages devant être relâchés le lendemain.