Les exactions de la junte militaire algérienne sont de plus en plus dénoncées un peu partout dans le monde. L’ONG Promotion du Développement Économique et Social (PDES) a appelé mercredi 27 septembre 2023 à Genève, l’Algérie à « assumer sa responsabilité en ouvrant des enquêtes impartiales sur les cas d’exécutions extrajudiciaires », lors d’une session organisée dans le cadre de la 54ème session du Conseil des droits de l’Homme.
« L’Algérie avait déclaré avoir pris plusieurs mesures relatives au sujet des exécutions extrajudiciaires. Toutefois, le pays n’a toujours pas ordonné l’ouverture d’enquêtes impartiales sur les cas d’exécutions extrajudiciaires et sur le recours excessif à la force par l’armée et la police », a indiqué l’ONG.
« Étant donné que le droit à la vie est garanti par les conventions internationales, des circonstances exceptionnelles, notamment l’état de guerre, la menace de guerre, l’instabilité politique intérieure ou tout autre état d’urgence, ne peuvent être invoqués pour justifier des mesures extrajudiciaires, sommaires ou des exécutions arbitraires », a poursuivi PDES, notant que les autorités de l’État algérien continuent de commettre des exécutions arbitraires et que de nombreux cas de meurtres par les forces publiques algériennes contre des jeunes ont été signalés, que ce soit par balles ou par immolation.
Dans ce contexte, l’ONG a relevé que « l’Algérie continue d’ignorer les victimes sahraouies d’exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires », faisant état de »la récurrence des cas d’exécution dans les camps de Tindouf dans le sud-ouest de l’Algérie de la part de l’armée algérienne. Des cas pouvant être qualifiés de meurtre à caractère systématique, en l’absence d’État de droit algérien au niveau des camps de Tindouf ».
La nature de ces violations nécessite de mener des enquêtes sur les événements survenus afin d’empêcher qu’un climat d’impunité ne règne. L’ONG pointe du doigt le devoir de l’Algérie, en vertu du droit international, d’enquêter sur les allégations de violations et d’exécutions arbitraires contre ces personnes.
Et de conclure que « tout manquement de sa part, en tant qu’État partie, à enquêter sur ces allégations constitue en soi une violation indépendante du Pacte international relatif aux droits civils et politiques ».
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