Le Maroc et la Suisse ont signé la première autorisation d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre, franchissant ainsi une étape majeure dans la mise en œuvre de l’accord conclu entre les deux pays pour la coopération au titre de l’article 6 de l’Accord de Paris.
Cette autorisation concerne le programme « Solar Rooftop 500 » (SR500), qui permettra de déployer 500 MW de systèmes solaires photovoltaïques en toiture dans les secteurs commercial et industriel à travers le Maroc, indique un communiqué du ministère de la Transition Énergétique et du Développement Durable – département du Développement Durable -, précisant que ce jalon ouvre la voie à un marché carbone opérationnel et à une accélération tangible de la transition énergétique.
Immédiatement bénéfique pour les entreprises marocaines, ce programme engendre de nombreux co-bénéfices économiques, sociaux et stratégiques pour le Maroc, note la même source, ajoutant qu’en termes d’emplois, le déploiement de 500 MW générera environ 15.000 emplois directs et indirects, à travers les activités d’installation et de maintenance.
Il contribuera également à stimuler l’investissement privé et à structurer davantage le marché solaire national.
Le programme SR500 permettra aux entreprises de réduire leur facture d’électricité de 25 à 40 %, améliorant directement leur productivité et leur rentabilité.
Grâce à la prime carbone, pouvant atteindre jusqu’à 25% du coût de l’installation, liée à la valorisation des quantités de gaz à effet de serre qui seraient réduites en substituant l’énergie fossile par l’utilisation de l’énergie solaire, le SR500 rend les investissements plus rentables et plus accessibles, notamment pour les PME, fait observer le communiqué.
Ces économies se traduiront par une baisse des coûts de production, une amélioration des marges opérationnelles et une capacité d’investissement accrue.
Le Programme SR500 s’inscrit en droite ligne des Hautes Orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, portant la part des énergies renouvelables à plus de 52 % de la capacité nationale en 2026, et confirme le nouveau classement du Royaume dans les TOP6 mondial en matière de performances climatiques.
L’autorisation de ce projet positionne le Maroc comme le troisième pays au monde, le deuxième en Afrique, et le premier dans la région MENA, à autoriser une activité sous l’Article 6 de l’Accord de Paris, consolidant ainsi son statut de leader climatique global, conclut le communiqué.
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