Encore un désaveu des plus durs pour le régime algérien qui n’a de cesse de chercher à nuire à l’intégrité territoriale du Maroc ! Cette fois, cela s’est déroulé lors du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine (UA), le 9 mars 2021. L’Algérie et son allié le Kenya ont réussi à se faire humilier au Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA. Poussé par l’Algérie, le Kenya – qui assure la présidence tournante du Conseil de Paix et de Sécurité – a pris l’initiative téméraire de convoquer un sommet de cet organe pour discuter de changement climatique… et du Sahara marocain.
Le Président kenyan Uhuru Kenyatta a lui-même adressé des lettres d’invitation aux Chefs des Etats membres au Conseil de Paix et de Sécurité, dont l’écrasante majorité a poliment décliné l’invitation. A sa grande déception, seuls 4 chefs d’Etats, sur les 15 que compte le CPS, ont répondu à l’invitation.
Il a également avancé la réunion de deux semaines – du 25 mars au 9 mars – dans l’espoir de la tenir avant le départ du commissaire algérien en charge du Conseil de Paix et de Sécurité, et dont le mandat se termine dans 3 jours. Mais loin de servir les desseins de l’Algérie, ce forcing institutionnel a mis à nu toutes ses manigances et suscité la réprobation des participants.
En effet, la réunion a été non seulement un échec pour le Kenya et l’Algérie, mais aussi et surtout un désaveu pour leurs manœuvres. Ainsi, alors que la manœuvre visait à exfiltrer la question du Sahara de l’ONU et à la ramener au Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA, la majorité des participants ont été aussi clairs que fermes dans leur attachement à l’exclusivité du rôle de l’ONU dans la conduite des efforts de recherche d’une solution politique au différend régional autour du Sahara marocain. De même, tandis que la réunion orchestrée par le Kenya visait à affaiblir la Décision 693 de l’UA qui reconnait se rôle exclusif de l’ONU, les participants ont réitéré, haut et fort dans la face de l’Algérie, leur appui à la Décision 693.
Cette Décision, qui avait été adoptée à l’unanimité lors du sommet des chefs d’Etats et de gouvernement à Nouakchott en juillet 2018, a barré définitivement la route aux manœuvres de l’Algérie, qui s’évertuait à inclure la question du Sahara marocain dans toutes les réunions de l’UA, avec ou sans raison. Depuis la Décision 693, seule une Troïka de Chefs d’Etat a le droit d’aborder la question du Sahara, et seulement pour apporter un appui aux efforts de l’ONU qui reste le cadre exclusif sur cette question.
Comble de l’échec : le Kenya a échoué à faire adopter un « communiqué » à l’issue de la réunion du CPS qu’il a pourtant organisé. Dans les codes de la diplomatie multilatérale, le rejet des conclusions du président d’une réunion équivaut à une implacable sanction, qui est à la limite de l’humiliation. En l’occurrence, le projet de communiqué que le Kenya espérait faire valider par les participants, avait été concocté avec le commissaire algérien sortant Ismail Chergui. En rejetant ce texte, les participants ont signifié, de la manière la plus sèche, qu’ils refusaient de se laisser manipuler par les manigances algériennes.
Ayant vent de cette manœuvre, le Maroc a décidé, dès l’annonce de cette réunion, de ne pas y participer, par principe, mais aussi par lucidité. Dès son retour au sein de l’UA, le Maroc avait assuré – par la voix de Sa Majesté le Roi Mohammed VI – qu’il revenait pour unir et non pas pour diviser. C’est dans ce même esprit que le Maroc avait défendu la Décision 693 du Sommet de Nouakchott. Et c’est dans ce même esprit qu’il a rejeté, aujourd’hui, la réunion convoquée par le Kenya sur instigation de l’Algérie.