L’ambassadeur du Maroc en Éthiopie et à Djibouti, Nezha Alaoui M’hammdi a mis en avant, mardi à Addis-Abeba, l’engagement constant du Maroc en faveur de la promotion de la traduction et de la préservation de la diversité linguistique nationale.
Intervenant lors d’une cérémonie organisée par la Commission économique pour l’Afrique des Nations unies (CEA-ONU) et ses partenaires, à l’occasion de la Journée mondiale de la traduction, Mme Alaoui M’hammdi a souligné le rôle pionnier joué par le Royaume, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, dans la préservation et la valorisation de la langue arabe, de l’amazigh dans toutes ses dimensions, ainsi que du dialecte hassani en tant que patrimoine linguistique national.
Elle a rappelé que le Maroc a mis en place une politique linguistique visant à préserver le patrimoine linguistique riche et diversifié du Royaume à travers sa constitutionnalisation et son officialisation, tout en renforçant son usage au sein de l’administration, des établissements publics et des médias nationaux aux moyens des services de traduction simultanée.
Cette démarche, a-t-elle indiqué, illustre le rôle essentiel de la traduction comme outil de proximité entre l’administration et le citoyen, d’une part, et en tant que vecteur de la préservation de la diversité linguistique, d’autre part.
Mme Alaoui M’hammdi, doyenne du corps diplomatique arabe à Addis-Abeba, a ajouté que la célébration de la Journée mondiale de la traduction, instituée par les Nations Unies en 2017 à l’initiative de la Fédération internationale des traducteurs qui la commémore depuis 1991, constitue une occasion annuelle pour réaffirmer l’importance de l’action commune et de la solidarité pour préserver cet outil inestimable, vecteur de rapprochement entre les peuples.
La diplomate a souligné, à cet égard, le rôle de l’Organisation du Monde Islamique pour l’Éducation, les Sciences et la Culture (ISESCO) dans la facilitation du dialogue, de la compréhension et de la coopération entre les nations, ainsi que dans l’échange de connaissances entre les peuples, au service du développement et de la prospérité commune, rappelant que cette organisation contribue également à la promotion de la paix et de la sécurité.
Elle a, en outre, salué l’action de l’Organisation Arabe pour l’Éducation, la Culture et les Sciences (ALECSO), affiliée à la Ligue des États Arabes, mettant particulièrement en avant les efforts du Centre arabe pour l’arabisation, la traduction, la rédaction et la publication (Damas) qui œuvre à la traduction de dizaines d’ouvrages et de références académiques importants.
La traduction automatique demeure limitée, notamment dans sa capacité à restituer la beauté des textes et l’esprit des grandes œuvres littéraires, a fait observer la diplomate, rappelant que l’habileté expressive des écrivains, capables d’inventer de belles métaphores et de susciter de profondes émotions, reste un apanage propre à l’homme.