Le Maroc, riche d’une histoire plurielle et d’une identité nourrie par des héritages culturels divers, incarne un modèle de dialogue interreligieux et de respect des minorités, a affirmé à Rome, l’ambassadeure du Royaume auprès du Saint-Siège, Rajae Naji.
S’exprimant lors du 26e Congrès international mariologique et marial, axé sur la place de Marie dans la foi, la culture et le dialogue entre les peuples et les religions, Mme Naji a déclaré que « la richesse de l’identité marocaine, nourrie par des affluents culturels et spirituels divers…font du Maroc un modèle de dialogue interreligieux et de respect des minorités ».
Marie incarne une figure universelle de foi et de courage, honorée aussi bien par les musulmans que par les chrétiens, a-t-elle dit, notant que cette universalité « trouve une résonance particulière dans la tradition spirituelle et culturelle de mon pays, le Maroc, qui riche d’une histoire plurielle et ouverte, incarne un modèle exemplaire de coexistence entre différentes religions ».
Sa Majesté le Roi Mohammed VI, en Sa qualité de Commandeurs des Croyants, veille non seulement au respect de l’Islam, mais aussi à la protection des autres religions reconnues, notamment le judaïsme et le christianisme, a-t-elle ajouté.
De même, la Constitution marocaine de 2011 affirme clairement l’attachement du Royaume aux valeurs de tolérance et de coexistence, a poursuivi Mme Naji, notant que tout en consacrant l’Islam comme religion d’État, elle garantit à tous le libre exercice des cultes.
SM le Roi Mohammed VI, défenseur résolu d’un islam du juste-milieu, a souligné dans Son message adressé aux participants de la Conférence parlementaire sur le dialogue interconfessionnel, tenue à Marrakech en juin 2023, que la diversité religieuse est une richesse précieuse qu’il faut préserver et valoriser, a rappelé l’ambassadeure.
Le Souverain a également souligné que les religions abrahamiques sont appelées à s’ouvrir à une fraternité qui transcende les différences, et qui repose sur la justice, le respect mutuel et la paix, a dit Mme Naji, notant que cette vision s’inscrit dans l’héritage vivant du Maroc, pays façonné par une histoire d’accueil et de tolérance, où peuples et confessions cohabitent dans un esprit d’harmonie.
Cette coexistence se manifeste également dans le patrimoine matériel et spirituel du pays, a affirmé Mme Naji, citant à titre d’exemple, la cathédrale Notre-dame de l’Assomption à Tanger et la cathédrale Saint-Pierre à Rabat.
Elle a également relevé, dans ce cadre, la présence de 80.000 chrétiens actuellement au Maroc, qui garantit la liberté religieuse sans persécutions, assurant ainsi un climat propice au dialogue.
Cette tradition de dialogue s’est aussi traduite sur le plan diplomatique par une relation exemplaire entre le Maroc et le Saint-Siège, a-t-elle dit, précisant qu’une entente séculaire entre les souverains marocains et l’église a été formalisée en 1976, année de l’établissement officiel des relations diplomatiques entre les deux États.
Aujourd’hui, sous le pontificat de Sa Sainteté le Pape Léon XIV, le Maroc exprime sa pleine disponibilité à poursuivre et approfondir cette dynamique de dialogue, de fraternité et de coopération, a-t-elle dit, notant que la tradition marocaine d’ouverture, portée par SM le Roi, trouve une résonance particulière dans les premières orientations du Souverain Pontife, qui place le respect de la diversité religieuse et la construction de la paix au cœur de sa mission pastorale et universelle.
Tenu du 3 au 6 septembre à l’Auditorium Antonianum de Rome, le 26e Congrès international mariologique et marial, organisé par la Pontificia Academia Mariana Internationalis sous le thème « Jubilé et Synodalité : une Église au visage et à la pratique mariaux », a réuni plus de 600 participants, parmi lesquels des chercheurs, des théologiens, des responsables religieux, des ambassadeurs et des diplomates.