L’écrivain-journaliste algérien Anouar Malek a présenté, samedi à Rabat, son nouveau livre « polisario-Iran : les secrets du terrorisme de Téhéran à Tindouf », qui met en évidence les accointances avérées entre le régime iranien et les milices du « polisario » ainsi que la connivence des séparatistes avec les groupes terroristes armés et les trafiquants de tout genre sévissant dans la région sahélo-saharienne.
Lors d’une conférence organisée à l’initiative du Front des Forces Démocratiques (FFD), M. Malek a expliqué que son livre, qui sera édité prochainement au Maroc, apporte des preuves accablantes puisées dans des documents des renseignements secrets fuités de la Syrie, révélant l’endoctrinement et l’embrigadement de centaines d’éléments du « polisario » parmi les rangs des milices iraniennes.
Ces éléments du « polisario » ont combattu non seulement aux côtés des forces du régime déchu de Bachar Al-Assad, mais également au sein de milices iraniennes, notamment le Hezbollah libanais, a précisé l’écrivain algérien, dont l’ouvrage est le fruit d’une série d’enquêtes journalistiques qu’il a menées au fil des années.
A cet égard, M. Malek a aussi fait état de visites prolongées dans les camps de Tindouf de dirigeants du Hezbollah et d’officiers de la force Al-Qods relevant des gardiens de la révolution en Iran, soulignant que ces visites s’inscrivent dans le cadre des efforts d’endoctrinement idéologique et religieux menés par l’Iran en Afrique du Nord.
Le « polisario » et ses milices ne sont plus de simples collaborateurs des gardiens de la révolution iraniens, mais constituent désormais des « bras armés » du régime iranien en Afrique du Nord, et plus précisément en Algérie, a-t-il mis en garde, ajoutant que le « polisario » est devenu aussi un instrument d’infiltration de la force Al-Qods dans la région sahélo-saharienne.
De même, a-t-il fait remarquer, des dirigeants et des combattants du « polisario » se sont rendus dans les fiefs du Hezbollah au Sud du Liban, où ils ont été formés au mode de la guérilla, au maniement d’explosifs à des fins d’assassinat, ainsi qu’à d’autres formes de combat utilisées par les groupes terroristes.
Par ailleurs, M. Malek a révélé que les milices du « polisario » sont à l’origine d’un trafic d’armes « juteux » dans la région sahélo-saharienne, contribuant ainsi à l’instabilité et à l’insécurité régionales.
De l’avis de l’écrivain, ce trafic porte sur des armes et des munitions que le « polisario » reçoit de la part de ses commanditaires, et qui sont, par la suite, détournées et revendues « à prix de millions de dollars » à des groupes et organisations terroristes.
Le livre « polisario-Iran : les secrets du terrorisme de Téhéran à Tindouf », qui devra paraitre en langues arabe, française, anglaise et espagnole, est documenté et corroboré par une série de révélations et de documents secrets fuités des renseignements syriens, notamment au lendemain de la chute du régime de Bachar Al-Assad, selon son auteur.
De ce fait, le contenu du livre constitue une « preuve tangible attestant que le polisario est une organisation terroriste iranienne par excellence », a conclu M. Malek.