Les dynamiques de développement dans les provinces du Sud constituent une parfaite illustration de la pertinence des orientations du Royaume, notamment le nouveau modèle de développement de ces provinces, ont souligné, lundi à Rabat, des experts lors d’un colloque national tenu sous le thème « Le Parlement marocain et la question du Sahara marocain : pour une diplomatie parallèle et un plaidoyer institutionnel efficace ».
Intervenant lors de la deuxième session thématique de cette rencontre intitulée « Le Sahara marocain : une approche fondée sur les droits de l’Homme et le développement », les panélistes ont noté que ce chantier important est le fruit de la Vision Royale stratégique visant à réaliser un développement durable et global, ajoutant qu’il est de nature à ériger cette région en un véritable trait d’union avec la profondeur africaine du Royaume, à la faveur des infrastructures de taille qu’elle abrite telles que la voie express Tiznit-Dakhla et le port atlantique de Dakhla, a indiqué l’agence de presse MAP.
Les progrès réalisés par le Royaume dans la consolidation de la dimension de développement dans ces domaines contribuera à contrer le discours hostile et à accentuer son isolement aux niveaux régional et international, de manière à renforcer le soutien croissant à la marocanité du Sahara, ont-ils affirmé, selon la même source.
A cette occasion, Brahim Labiz, représentant du ministère de l’Intérieur, a évoqué l’impact très positif du nouveau modèle de développement des provinces du Sud du Royaume, relevant que ses composantes, ses fondements, les étapes de sa mise en œuvre, ses réalisations et ses perspectives procèdent d’une Vision Royale stratégique ayant pour but la réalisation d’un développement durable et global.
L’objectif est de faire des provinces du Sud une locomotive de développement et un pont d’ouverture vers la profondeur africaine, à travers le renforcement de l’attractivité de ces régions en matière d’investissement, tout en offrant de grandes opportunités pour consolider la dynamique touristique, notamment dans les régions de Dakhla et Guelmim, a soutenu M. Labiz, citant l’une des composantes essentielles de ce modèle, à savoir le renforcement des infrastructures et du réseau routier entre les villes.
Et d’affirmer que ce modèle de développement s’assigne comme objectifs de placer le citoyen au centre des priorités, sur la base des principes de gouvernance et de responsabilité, de consolider l’attractivité économique et sociale, ainsi que de respecter les règles de durabilité environnementale.
Il ambitionne également de créer une dynamique d’investissement consolidée, grâce à la combinaison d’atouts naturels, au développement d’infrastructures et au recours aux énergies renouvelables, telles que l’hydrogène vert.
Pour sa part, Hajbouha Zoubeir, représentante du Conseil économique, social et environnemental (CESE), a souligné que le nouveau modèle de développement des provinces du Sud du Royaume incarne la Haute volonté Royale visant à réaliser un développement global et intégré, rappelant la mise en place par le CESE d’une commission chargée de l’élaboration d’une stratégie pour opérationnaliser ce modèle, selon une approche participative.
Elle a expliqué que le Conseil a formulé son avis en ce sens, tout en veillant à insuffler une dynamique socio-économique nouvelle, porteuse de croissance et génératrice d’opportunités d’emploi grâce à la participation active des citoyens.
Mme Zoubeir a ajouté que cette démarche vise également une croissance responsable et durable, basée sur un équilibre entre création de richesse et opportunités d’emploi, notamment à la faveur de l’investissement privé, de l’aménagement durable du territoire, de la protection de l’environnement et de la valorisation de la culture.
Ce modèle, a-t-elle poursuivi, s’appuie sur la garantie effective des droits, le renforcement du choix démocratique dans le cadre de la régionalisation avancée, ainsi que sur la valorisation de la culture hassanie en l’érigeant en levier de développement au service de l’attractivité des provinces du Sud.
De son côté, Khadija Marouazi, universitaire et militante des droits de l’Homme, a affirmé que le Maroc a fait preuve de proactivité en termes de conciliation entre souveraineté nationale et bonne application des mécanismes démocratiques dans la gestion de la question de l’intégrité territoriale, mettant en avant l’engagement de la population de la région dans les différentes échéances électorales du Royaume.
De même, elle a appelé à capitaliser sur les acquis en matière de diplomatie parallèle pour appuyer l’efficience du plaidoyer marocain à l’échelle nationale et internationale.
Quant à M. Abdelfattah El Belamachi, professeur des relations internationales et président du Centre marocain de la diplomatie parallèle et du dialogue des civilisations, il a mis en lumière l’importance de la défense de la marocanité du Sahara, à travers des mécanismes et des formats innovants, axés principalement sur l’institutionnalisation de la diplomatie parallèle.
Il a aussi relevé la nécessité de renforcer ce plaidoyer en faveur de l’intégrité territoriale du Royaume en accordant une place importante aux Marocains du monde, au regard de leur rôle déterminant en soutien à la diplomatie officielle.