Hicham Jerando ou la stratégie du chaos

À force de chercher l’attention à tout prix, Hicham Jerando est devenu l’incarnation même de la surenchère médiatique. Son dernier coup d’éclat en dit long sur sa méthode : balancer des accusations sans preuves, lancer des théories absurdes et espérer créer la polémique. Cette fois, il a franchi une nouvelle étape dans l’indécence en insinuant que certaines institutions marocaines prépareraient un coup d’État contre SM le Roi Mohammed VI. Une affirmation aussi grotesque que dangereuse, qui en dit davantage sur son besoin de se rendre indispensable dans l’espace médiatique que sur la réalité du pays.

Jerando fonctionne selon une mécanique bien huilée : jouer la victime d’un système qu’il caricature à l’extrême tout en prétendant en être le défenseur. Un jour, il se présente en protecteur de la monarchie ; le lendemain, il agite le spectre du complot. Cette versatilité, loin de témoigner d’une réflexion politique ou analytique, traduit surtout une quête maladive de visibilité. Il ne s’agit pas d’informer ni même de critiquer mais plutôt de provoquer pour exister.

Le problème avec ce type de personnage, c’est qu’il finit toujours par être rattrapé par ses propres contradictions. Son discours ne tient que tant qu’il trouve un public prêt à y croire. Or, les Marocains, bien conscients des tentatives de manipulation, ne se laissent plus berner par ces figures qui se nourrissent du chaos. Dans un monde saturé d’informations, où la crédibilité est la seule monnaie d’échange viable, Jerando ne fait qu’accélérer sa propre marginalisation.