mercredi , 18 décembre 2024

La capture de militants du Polisario à Alep : une preuve alarmante de l’implication iranienne au Sahara

 

La récente capture de militants du Front Polisario à Alep, en Syrie, révèle l’ampleur de l’influence iranienne dans la région du Sahara. Cet incident soulève de sérieuses préoccupations sur les alliances géopolitiques et les réseaux transnationaux de soutien aux activités déstabilisatrices dans cette zone stratégique.

Des sources fiables ont rapporté l’arrestation de plusieurs combattants affiliés au Front Polisario par des forces rebelles syriennes à Alep. Ces individus, abandonnés par leurs alliés du régime syrien, semblent avoir bénéficié d’un entraînement militaire coordonné par des conseillers iraniens. Cette formation s’inscrivait dans une stratégie visant à renforcer les capacités opérationnelles des militants du Polisario, dans un contexte de tensions persistantes dans la région.

Le rôle de l’Iran dans la région

Cette capture met en lumière l’implication croissante de l’Iran dans le conflit du Sahara. En fournissant un soutien direct au Polisario, Téhéran semble chercher à étendre son influence dans la région nord-africaine. Cette stratégie inclut non seulement un soutien logistique et militaire, mais également un effort pour s’implanter dans des zones où ses intérêts géopolitiques pourraient contrer ceux des puissances régionales.

Le Maroc avait déjà tiré la sonnette d’alarme en 2018, rompant ses relations diplomatiques avec l’Iran. À l’époque, Rabat avait dénoncé le rôle actif du Hezbollah, allié de Téhéran, dans l’armement et la formation des militants du Polisario, notamment par l’intermédiaire de l’Algérie.

Les implications pour la stabilité régionale

La présence de militants du Polisario à Alep, loin de leur base traditionnelle à Tindouf, met en lumière l’ampleur des réseaux transnationaux qui alimentent les tensions dans le Sahara.  L’utilisation de la Syrie comme plateforme d’entraînement souligne également la complexité des alliances impliquant des acteurs comme l’Iran, le Hezbollah et les soutiens régionaux au Polisario.

Ces développements posent un sérieux défi à la sécurité et à la stabilité de la région. L’implication iranienne dans le Sahara pourrait exacerber les tensions déjà vives entre le Maroc et l’Algérie, tout en compliquant les efforts internationaux visant à parvenir à une résolution pacifique du conflit.

La capture de ces militants du Polisario souligne la nécessité d’une réponse internationale coordonnée. Les Nations unies et les puissances régionales sont appelées à prendre des mesures fermes pour contrer ces dynamiques qui menacent la stabilité de toute la région nord-africaine et sahélienne.

 

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