Les avancées réalisées par le Maroc dans le domaine de l’Intelligence artificielle (IA) ont été mises en avant, jeudi à Malabo, dans le cadre de la 11ème réunion consultative de l’Association des Sénats, Choura et Conseils équivalents d’Afrique et du monde arabe (ASSECAA), que préside le Royaume en la personne du président de la Chambre des Conseillers, Enaam Mayara.
Intervenant lors d’un panel sur le thème « Intelligence artificielle dans les pays du Sud: États des lieux et perspectives », le membre de la délégation marocaine, Noureddine Soulaik, président du groupe de l’Union marocaine du travail, a affirmé qu’au cours des dernières années, le Royaume a accordé une importance particulière à l’intelligence artificielle et au développement de politiques nationales dans ce domaine, a rapporté l’agence de presse MAP.
Dans ce sens, M. Soulaik a souligné que le Royaume a intégré l’enseignement de l’intelligence artificielle dans les programmes scolaires et a développé des programmes de formation spécialisés, tout en encourageant la recherche scientifique dans le domaine de l’IA à travers notamment des partenariats entre les universités et le secteur privé, a indiqué la même source.
Le Maroc a également encouragé l’usage de l’intelligence artificielle pour améliorer les services publics et l’efficacité de l’administration et a soutenu les startups œuvrant dans ce domaine, a poursuivi M. Soulaik, rappelant l’élaboration d’un cadre juridique et réglementaire lié à l’utilisation et au développement des technologies.
Par ailleurs, il a souligné que le Royaume a veillé à participer activement aux différentes initiatives internationales liées à l’intelligence artificielle, faisant savoir que le Maroc a contribué à l’adoption de la première résolution de l’ONU sur l’IA, qui a obtenu le soutien de 123 États membres lors de son adoption le 21 mars 2024 par les Nations Unies.
Cette résolution, intitulée « Saisir les opportunités offertes par des systèmes d’intelligence artificielle sûrs, sécurisés et fiables pour le développement durable », a été initialement co-parrainée par le Maroc et les États-Unis, a-t-il rappelé, notant que le Royaume a joué un rôle pionnier lors de l’examen de cette résolution, eu égard à son positionnement en la matière au niveau du continent, étant donné que le Maroc abrite, au sein de l’Université Mohammed VI polytechnique, le centre international d’intelligence artificielle “AI Movement”, le premier du genre en Afrique et leader dans le domaine de la recherche et du partage de l’expérience marocaine en la matière avec les pays africains frères.
Dans ce cadre, M. Soulaik a affirmé que l’engagement du Royaume trouve son fondement dans l’appel lancé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI dans le discours royal à l’occasion de la fête du Trône, le 30 juillet 2008, pour le développement des nouvelles technologies. Dès lors, des initiatives de promotion de l’Intelligence artificielle ont été engagées, notamment, en matière de promotion de la formation et de la recherche et développement, a-t-il expliqué.
Et d’ajouter que le Maroc vient de lancer la Stratégie nationale « Maroc Digital 2030 », qui vise à contribuer au développement socio-économique et à asseoir les bases nécessaires à une transformation numérique réussie, et ce à travers la digitalisation des services publics et la dynamisation de l’économie numérique.
Cette réunion de deux jours placée sous le thème « Renforcer l’action parlementaire commune des pays du Sud pour faire face aux défis environnemental, technologique et de développement », est co-présidée par M. Mayara, président de l’ASSECAA et la présidente du Sénat équato-guinéen, Teresa Efua Asangono.