Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, a souligné, mercredi, que l’inauguration du Consulat général tchadien à Dakhla s’aligne avec les positions constantes de N’Djaména en faveur de l’intégrité territoriale du Royaume.
La décision du Tchad, qui a retiré sa reconnaissance de l’entité fantoche depuis 2006, s’accorde avec les positions constantes de ce pays en faveur de l’intégrité territoriale du Royaume, a indiqué M. Bourita lors d’un point de presse conjoint avec le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine, des Tchadiens de l’étranger et de la Coopération internationale, porte-parole du Gouvernement, Abderaman Koulamalla, à l’occasion de l’ouverture d’un Consulat général tchadien à Dakhla, a rapporté l’agence de presse MAP.
Il a jouté que cette position constante du Tchad en faveur de l’intégrité territoriale et de la souveraineté du Maroc sur l’ensemble de son territoire, y compris les provinces du Sud, a été réitérée dans le communiqué conjoint signé par les deux parties, notant que cette décision s’inscrit dans le cadre des développements importants que connait, ces dernières années, le dossier de l’intégrité territoriale du Royaume sous le leadership de SM le Roi Mohammed VI, et du soutien continu à l’Initiative marocaine d’autonomie dans le cadre de la souveraineté marocaine comme seule base pour parvenir à une solution au différend artificiel autour du Sahara marocain.
Rappelant que l’ouverture de ce consulat coïncide avec la commémoration du 45ème anniversaire de la récupération de la province d’Oued Eddahab, il a précisé qu’environ 42% des pays africains disposent désormais de consulats dans les provinces du Sud du Royaume.
« Si l’ouverture d’un consulat tchadien à Dakhla s’inscrit dans le cadre du soutien à la souveraineté du Maroc sur son Sahara, cette démarche constitue aussi un outil pour renforcer la coopération et soutenir les relations bilatérales », a relevé M. Bourita.
L’ouverture de ce consulat est considérée comme un élément important dans le cadre de la mise en oeuvre de l’Initiative internationale de SM le Roi Mohammed VI pour favoriser l’accès des pays du Sahel à l’Océan Atlantique, a-t-il poursuivi.
Il a ajouté que le Tchad, qui a exprimé son plein engagement pour la réussite de ce projet, est un acteur clé dans cette initiative royale stratégique. Ce consulat peut jouer un rôle dans le soutien à cette initiative, a-t-il enchainé, affirmant que « la visite importante du ministre a un grand impact et constitue un tournant dans notre relation bilatérale à tous les niveaux ».
Rappelant que les relations entre les deux pays, basées sur la confiance, la solidarité et la coopération, sont fondées sur des liens historiques et humains et font l’objet d’une attention particulière de la part des dirigeants des deux pays, M. Bourita a fait remarquer que ces relations reposent, aujourd’hui, sur des bases solides ainsi que sur la ferme volonté de les traduire en un partenariat économique efficace.
Le ministre a, de même, fait observer que les deux parties ont convenu, lors des entretiens bilatéraux, de réactiver le cadre institutionnel en tenant la commission mixte, qui ne s’était pas réunie depuis une dizaine d’années.
Il a également été convenu de relancer le dialogue politique entre les deux pays, a-t-il ajouté, mettant en avant le rôle important que joue le Tchad en tant que pôle de stabilité dans une région marquée par des défis multiples, notamment en matière de lutte contre le terrorisme.
A cet égard, M. Bourita a fait savoir que les deux pays coordonnent déjà au sein des organisations régionales, dont l’Union africaine, dans le cadre d’une série de questions particulièrement préoccupantes en matière de lutte contre le terrorisme et le changement climatique.
Il a été également convenu de renforcer les aspects économiques et commerciaux entre le Maroc et le Tchad, a-t-il soutenu, rappelant que le Maroc, qui a œuvré depuis les années 1990 pour assurer la formation de 1.300 cadres tchadiens, continue d’accorder annuellement plusieurs bourses au profit d’environ 150 ressortissants de ce pays africain.
Dans la même veine, M. Bourita a indiqué que ce nombre sera porté à 180 pour assurer des formations dans des instituts spécialisés dans les provinces du Sud (Dakhla et Laâyoune).