samedi , 18 mai 2024

Le Hamas en Égypte pour discuter de l’offre de trêve à Gaza

Une délégation du Hamas se rend samedi au Caire pour « poursuivre les discussions » afin de « parvenir à un accord » de trêve dans la bande de Gaza avec Israël, qui menace de lancer une opération terrestre dans le secteur de Rafah malgré les mises en garde de Washington et de l’ONU.

« La réalité, en ce moment, c’est que le seul obstacle entre le peuple de Gaza et un cessez-le-feu, c’est le Hamas », a affirmé vendredi soir le secrétaire d’État américain Antony Blinken, qui avait déjà qualifié d' »extraordinairement généreux » le projet de trêve proposé par Israël, rapporte l’agence de presse AFP.

Dans un communiqué publié tard vendredi, le mouvement islamiste palestinien a dit être dans un « esprit positif ». « A la lumière des récents contacts avec les frères médiateurs en Égypte et au Qatar, la délégation du Hamas se rendra au Caire samedi pour achever les discussions », a-t-il ajouté, selon la même source.

Au pouvoir dans la bande de Gaza depuis 2007, le Hamas est toutefois « déterminé » à obtenir « un arrêt total de l’agression » israélienne, « le retrait » des forces israéliennes et « un arrangement sérieux pour l’échange » d’otages israéliens contre des prisonniers palestiniens.

Un haut responsable du Hamas a confirmé à l’AFP que la délégation arrivera en matinée au Caire et sera menée par Khalil al-Hayya, N.2 de la branche politique du mouvement dans la bande de Gaza. Et selon le site Axios, le chef de la CIA, William Burns, est déjà arrivé vendredi soir dans la capitale égyptienne, signe que l’heure des décisions clés a sonné après des mois de tractations.

Les médiateurs – Égypte, Qatar et États-Unis – attendent depuis près d’une semaine la réponse du Hamas à une nouvelle offre de trêve soumise fin avril. La délégation du mouvement islamiste avait alors annoncé quitter Le Caire, lieu des derniers pourparlers, pour se rendre au Qatar afin d’étudier cette offre de trêve tout en promettant de retourner en Égypte pour transmettre sa réponse.

L’offre comprend une pause de l’offensive israélienne et la libération de prisonniers palestiniens contre celle d’otages enlevés lors de l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre dans le sud d’Israël, qui a déclenché la guerre.

Or le Hamas insiste sur un cessez-le-feu définitif, ce que refuse Israël qui insiste pour mener une offensive terrestre sur le secteur de Rafah (sud), dernier grand bastion du mouvement islamiste où s’entassent plus d’un million de Palestiniens, en majorité des déplacés par les violences, souligne l’AFP.

« Nous ferons ce qui est nécessaire pour gagner et vaincre notre ennemi, y compris à Rafah », a répété cette semaine le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu en réaffirmant son intention de lancer cette offensive « avec ou sans accord » de trêve.

Mais pour Hossam Badran, membre du bureau politique du Hamas, les déclarations de M. Netanyahu sur un assaut à Rafah « visent clairement à faire échouer toute possibilité d’accord ».

Dans la nuit de vendredi à samedi, des sources hospitalières ont fait état de frappes israéliennes à Rafah mais aussi dans la ville voisine de Khan Younès, détruite après une opération terrestre israélienne et d’intenses combats avec le Hamas.

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