Israël continue de se préparer à une offensive terrestre contre le Hamas dans la bande de Gaza, malgré les mises en garde internationales contre une opération qui risque d’aggraver une situation humanitaire déjà critique dans le territoire palestinien. « Nous préparons une incursion terrestre », a déclaré mercredi soir le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, rapporte l’agence de presse AFP.
« Quand, comment, combien, et les considérations que nous prenons en compte, je ne peux pas rentrer dans le détail », a-t-il ajouté, alors que l’armée israélienne a rappelé 360.000 réservistes massés aux frontières de la bande de Gaza, indique la même source.
«Ce n’est que le début, avait annoncé Nétanyahou à la télévision le 13 octobre. Nous frappons notre ennemi avec une force sans précédent.» En attendant cette probable opération, promise à maintes reprises depuis l’attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre, l’armée israélienne bombarde sans relâche le petit territoire de 362 km2 où s’entassent 2,4 millions de Palestiniens, soumis aussi à « un siège total » qui les prive d’eau, de nourriture et d’électricité.
Aux États-Unis, le président Joe Biden a affirmé mercredi qu’Israël avait « le droit » et « la responsabilité » de se défendre mais qu’il devait faire tout son possible « pour protéger les civils innocents ».
Le président français Emmanuel Macron a jugé mercredi, au Caire, qu’une offensive terrestre « massive » dans la bande de Gaza serait une « erreur ». Son homologue égyptien, Abdel Fattah al-Sissi a, lui, appelé à éviter une « invasion terrestre de Gaza ».