L’ambassadeur de Palestine auprès des Nations Unies, Riyad Mansour, a appelé vendredi le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, à en faire davantage pour soulager la tragédie de Gaza. S’exprimant juste avant que le Conseil de sécurité de l’ONU ne tienne des consultations à huis clos sur le conflit israélo-palestinien, il a annoncé que les ambassadeurs du Groupe arabe allaient rencontrer M. Guterres et lui demander d’en faire plus, rapportent les agences de presse internationales.
« Nous allons lui demander d’utiliser le pouvoir moral du SG (secrétaire général) pour nous aider à mettre en œuvre ce plan en trois points : cessez-le-feu, aide humanitaire et efforts pour empêcher le nettoyage ethnique », a dit M. Mansour.
Il a ajouté que le Groupe arabe était uni pour mettre fin au « carnage israélien » contre le peuple palestinien, pour permettre à l’aide humanitaire de passer et pour ne pas permettre, 75 ans après la première Nakba, qu’une autre Nakba ne s’abatte sur les Palestiniens en dépeuplant la bande de Gaza de ses 2,3 millions d’habitants, en les rejetant en Égypte et en en faisant un problème égyptien.
« Déplacer plus d’un million de personnes à travers une zone de guerre densément peuplée vers un endroit où il n’y a ni nourriture, ni eau, ni logement, alors que l’ensemble du territoire est assiégé, est extrêmement dangereux – et dans certains cas, tout simplement impossible », a averti M. Guterres, jugeant que la situation atteignait « un nouveau seuil dangereux ».
Les terribles attaques du Hamas contre Israël, qui ont fait plus de 1.200 morts et des milliers de blessés le 7 octobre, ont été suivies d’intenses bombardements israéliens sur Gaza, qui ont déjà fait 1.800 morts et des milliers de blessés, a-t-il rappelé. M. Guterres a appelé à un accès humanitaire immédiat dans toute la bande de Gaza, appelant au respect du droit international humanitaire et des droits de l’Homme, ainsi qu’à la protection des civils.
Il a également demandé la libération immédiate des otages israéliens emmenés dans l’enclave palestinienne. Son porte-parole, Stéphane Dujarric, a dit que le chef de l’ONU était en contact permanent avec les autorités israéliennes, les exhortant à éviter une catastrophe humanitaire. Il a également eu des contacts téléphoniques avec les ambassadeurs à l’ONU et d’autres responsables au Moyen-Orient.