L’expérience pionnière du Maroc en matière d’humanisation des établissements pénitentiaires a été mise en avant, mercredi à Nairobi, lors d’un Atelier consultatif de haut niveau des responsables des services pénitentiaires africains.
Intervenant lors d’un panel sur la Formation du personnel et la protection des droits de l’Homme, le directeur du Centre de formation des cadres de la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR), Abderrahim Rahouti a souligné que le Maroc, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, a fait de l’humanisation des établissements pénitentiaires l’épine dorsale de sa stratégie dans ce domaine, relevant que le Royaume oeuvre sans relâche en vue promouvoir la protection des détenus vulnérables et de consolider une approche respectueuse des droits de l’Homme au sein de ces établissements.
Il dans ce sens cité la loi n°10.23 portant organisation et gestion des établissements pénitentiaires qui vise à aligner le système national et les standards internationaux afin de garantir la dignité, la sécurité et les droits fondamentaux des détenus, tout en assurant leur accès aux services essentiels.
M. Rahouti a aussi rappelé l’adoption du Code de conduite et des obligations professionnelles du personnel de la DGAPR en tant que document de référence qui fixe des normes claires en matière de respect de la dignité humaine, de non-discrimination, de sécurité et de réinsertion, faisant savoir que ce code de conduite, en instaurant des règles de transparence et de responsabilité, constitue un socle de confiance, garantissant un traitement équitable et humain des détenus.
Au cours de cet atelier de haut niveau auquel ont pris part les dirigeants de 30 institutions pénitentiaires africaines, M. Rahouti a passé en revue les nombreuses mesures mises en œuvre par le Royaume pour renforcer la transparence et la protection des droits des détenus, au même titre que le guide des prisonniers, disponible en cinq langues, les mécanismes de gestion des plaintes, ainsi que la création de centres d’accueil et de clubs des droits humains et de citoyenneté dans les prisons.
Toutes ces réformes, poursuit-il, s’inscrivent dans la stratégie 2022-2026 de la DGAPR qui a renforcé le volet d’humanisation dans les établissements pénitentiaires au Maroc.
Organisé conjointement par le gouvernement du Kenya, par l’intermédiaire de « Kenya prisons » (Département des services pénitentiaires), le Rapporteur spécial sur les prisons et les conditions de détention de la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples (CADHP) et l’Institut Raoul Wallenberg des droits de l’Homme et du droit humanitaire (RWI), cet atelier de haut niveau ambitionne d’offrir une plateforme d’échange des bonnes pratiques pour relever les défis majeurs des systèmes pénitentiaires africains.
Selon les organisateurs, la réunion se veut une occasion pour les participants de discuter des stratégies permettant de moderniser les cadres juridiques et opérationnels du secteur pénitentiaire, afin de promouvoir des politiques pénitentiaires plus respectueuses des droits humains.