La population japonaise a diminué de plus de 900.000 personnes en 2024, enregistrant sa plus forte baisse depuis le début des relevés en 1968 et une seizième année consécutive de déclin, selon des données officielles, publiées mercredi et relayées par les médias internationaux.
L’an dernier, le nombre de Japonais a chuté de 908.574 personnes, soit 0,75%, pour atteindre 120,65 millions d’habitants, d’après les données du ministère des Affaires intérieures.
Parallèlement, le nombre de résidents étrangers a atteint un niveau record avec 3,67 millions de personnes recensées au 1er janvier 2025, représentant désormais près de 3% de la population totale. Cette dernière s’est établie à 124.330.690 habitants, en baisse de 0,44% sur un an.
Parmi la population japonaise, le nombre de naissances a également atteint en 2024 un niveau historiquement bas avec 687.689 nouveau-nés, largement dépassé par les 1,59 million de décès enregistrés, un record à la hausse.
Par tranche d’âge, les personnes âgées de 65 ans et plus représentaient 29,58% de la population japonaise, tandis que celles âgées de 15 à 64 ans en constituaient environ 59,04 %, deux proportions en légère hausse par rapport à 2023.
Selon la Banque mondiale, le Japon a la deuxième population la plus âgée au monde (âge médian 49,9 ans) après Monaco (56,9 ans).
Ces chiffres alarmants interviennent alors que les autorités peinent à enrayer la chute de la natalité. Le Premier ministre Shigeru Ishiba avait qualifié récemment la situation d' »urgence silencieuse », s’engageant à mettre en place des mesures favorables pour les familles, telles que des horaires de travail plus flexibles et une garde d’enfants gratuite, pour tenter d’inverser la tendance.