Des experts militaires de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), qui regroupe le Mali, le Burkin Fasoa et le Niger, sont réunis depuis mardi à Ouagadougou, pour discuter du renforcement de la coopération sécuritaire au sein du bloc, notamment la mise en place d’une force conjointe, a indiqué jeudi l’armée burkinabè, citée par l’agence de presse MAP.
Lors de cette rencontre, les experts de ces trois pays ouestafricains évaluent les opérations conjointes menées et en cours, et examinent les modalités pratiques pour la mise en place de la Force conjointe de l’AES, conformément à la volonté des trois chefs d’Etats, ajoute la même source.
A cette occasion, le chef d’état-major général adjoint des armées burkinabè, le colonel Théophile Nikièma, cité par des médias, a souligné que la mise en œuvre de cette force serait l’outil le plus visible et le plus parlant de la souveraineté de l’AES.
Le 21 janvier dernier, la partie nigérienne avait déjà annoncé la création d’une force militaire unifiée de 5.000 hommes dans le cadre de l’AES
Les trois pays qui ont quitté la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour se réunir dans l’Alliance des États du Sahel avaient également mis en place un droit de douane commun de 0,5% sur les importations en provenance des pays non membres de leur Confédération.
En janvier 2024, les trois pays ont annoncé leur retrait de la CEDEAO, l’accusant entre autres, de ne pas les avoir assez aidés dans la lutte contre les violences terroristes. Une décision qui a pris effet une année après, soit le 29 janvier dernier.