La puissante sœur du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, a dénoncé les efforts des Etats-Unis pour dénucléariser le pays, affirmant que ce n’était qu’un « rêve éveillé ».
Dans un communiqué publié mercredi par l’agence officielle nord-coréenne (KNCA), relayé par l’agence de presse AFP, Kim Yo Jong a déclaré que n’importe quelle discussion tentant de convaincre la Corée du Nord d’abandonner son arsenal nucléaire n’est « rien d’autre qu’un rêve éveillé qui ne se réalisera jamais ».
« Si quelqu’un parle ouvertement du démantèlement des armes nucléaires, cela constitue l’acte le plus hostile de négation de la souveraineté de la République Démocratique de Corée », a affimé Kim Yo Jong mardi, selon la même source.
« Cela n’a fait qu’exposer le malaise des Etats-Unis, du Japon et de la République de Corée, qui se trouvent dans une situation désespérée où ils doivent parler de ‘dénucléarisation’ en chœur », a-t-elle ajouté, en se référant au Sud par son nom officiel.
Ses remarques interviennent après que la diplomatie du Japon, de la Corée du Sud et des Etats-Unis ont publié un communiqué en marge d’une réunion de l’Otan la semaine dernière, dans lequel ils ont « réaffirmé leur engagement résolu à compléter la dénucléarisation » de la péninsule coréenne.
La déclaration de Mme Kim est la seconde en un peu plus d’un mois. Début mars, elle a condamné Washington pour la visite d’un porte-avions de la marine américaine dans le port sud-coréen de Busan, en accusant l’administration du président Donald Trump de « poursuivre la politique hostile de l’ancienne administration ».
Lors de son premier mandat, en 2018, M. Trump est devenu le premier président en fonction des Etats-Unis à rencontrer le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un dans le but de parvenir à un accord sur la dénucléarisation.
En 2019, un sommet entre les deux hommes s’était mal passé à Hanoi, au Vietnam, au sujet d’un allègement des sanctions et de ce que Pyongyang était prêt à concéder en échange.
En février, en dépit des appels du pied de M. Trump, la Corée du Nord a promis que son programme nucléaire se poursuivra « indéfiniment ».