Ce nouveau dossier est médiatisé dans un contexte de tensions diplomatiques entre Paris et Alger, notamment autour des dossiers du Sahara marocain et du sort de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré en Algérie depuis la mi-novembre.
Selon le ministre et une source policière, Mahdi B a été interpellé et placé en garde à vue lundi, puis une obligation de quitter le territoire français a été délivrée par la préfecture. Jugé en comparution immédiate, l’homme a été condamné à huit mois de prison ferme et écroué.
Selon la source policière, l’homme de 29 ans, interpellé à Bondy (Seine-Saint-Denis), a été incarcéré mardi. La vidéo qu’il est soupçonné d’avoir mise en ligne aurait fait référence, en arabe, au terrorisme qui va « revenir » ou à la « pose d’une bombe à la Défense », selon cette source.
Les relations entre l’Algérie et la France, déjà tumultueuses, se sont envenimées récemment avec l’arrestation à Montpellier d’un influenceur algérien de 59 ans, « Doualemn », après une vidéo litigieuse sur TikTok.
Mis dans un avion le 9 janvier pour l’Algérie, cet agent d’entretien, père de deux enfants, avait été renvoyé en France le soir-même. Le 12 janvier, sa rétention a été prolongée de 26 jours par un juge.
Bruno Retailleau avait estimé qu’en renvoyant M. Naman dit Doualemn vers Paris, l’Algérie avait cherché à « humilier la France ». L’Algérie avait rejeté les accusations françaises « d’escalade » et « d’humiliation », en invoquant une « campagne de désinformation » contre Alger.
Depuis début janvier, plusieurs autres influenceurs algériens et une Franco-Algérienne sont visés par des procédures en France pour des propos haineux.