L’économie marocaine poursuit sa dynamique de reprise. Selon la dernière note de conjoncture du Haut-Commissariat au Plan (HCP), le produit intérieur brut (PIB) national a enregistré une croissance de 4,8% au premier trimestre 2025, porté par la vigueur de la demande intérieure et les performances notables de plusieurs secteurs stratégiques.
T1-2025 : une croissance tirée par l’investissement et les services
Au cours du premier trimestre, la croissance économique a été soutenue par des secteurs clés tels que les industries extractives (+6,7%), la construction (+6,3%), les industries chimiques (+6,8%) et le tourisme (+9,7%). Ces hausses traduisent une consolidation post-Covid, dans un contexte de relance progressive.
La demande intérieure a joué un rôle moteur, contribuant à hauteur de +8,5 points à la croissance du PIB, soit son niveau le plus élevé depuis la reprise économique de 2021. En revanche, la demande extérieure a continué de peser négativement sur la dynamique nationale, amputant la croissance de 3,8 points.
T2-2025 : stabilité de la croissance et reflux de l’inflation
Les données provisoires du deuxième trimestre indiquent une croissance économique estimée à 4,6%, toujours soutenue par la solidité des activités non agricoles, notamment les services, qui affichent depuis 2022 un rythme supérieur à leur moyenne pré-Covid (2010-2019).
La demande intérieure serait restée robuste, contribuant à hauteur de +7,7 points, tandis que la demande étrangère aurait continué d’exercer un effet de frein, retranchant 3,1 points à la croissance globale.
Sur le front des prix, l’inflation poursuit son ralentissement, avec un taux de seulement 0,8% pour l’indice général des prix à la consommation. L’inflation sous-jacente (hors produits volatils et administrés) serait tombée à 1,1%, son plus bas niveau depuis 2021.
Indicateurs monétaires au vert
Le deuxième trimestre a également été marqué par un environnement monétaire favorable : les créances sur l’économie ont progressé de 7,5%, les avoirs officiels de réserve se sont renforcés de 9,5%, et la masse monétaire a connu une hausse de 7,6%. Parallèlement, les créances nettes sur l’administration centrale ont reculé, traduisant un désendettement monétaire de l’État de 5,5%. L’indice boursier MASI a enregistré une forte hausse de 37,6% en glissement annuel.
T3-2025 : une croissance attendue à 4,4% malgré un contexte international moins favorable
Pour le troisième trimestre, le HCP table sur une croissance nationale de 4,4%, tirée principalement par la demande intérieure, qui devrait contribuer pour +6,6 points à la performance globale. Toutefois, les perspectives à l’export restent moroses en raison du ralentissement prévu de la conjoncture mondiale.
L’inflation devrait rester contenue, à 1,1%, avec une inflation sous-jacente estimée à 0,8%, à condition que l’offre de produits alimentaires ne subisse pas de perturbations majeures.