mercredi , 25 juin 2025

Partenariat triangulaire : le Maroc prêt à jouer un rôle pivot entre les États-Unis et l’Afrique

À Luanda, Karim Zidane a réaffirmé l’engagement du Royaume à impulser une coopération structurante Maroc–États-Unis–Afrique, fondée sur la Vision Royale et un ancrage stratégique continental.

Le Maroc est déterminé à renforcer une coopération triangulaire avec les États-Unis et l’Afrique, a affirmé le ministre délégué chargé de l’Investissement, Karim Zidane, lors de la clôture du 17ᵉ Sommet des affaires États-Unis/Afrique à Luanda.

S’appuyant sur une cinquantaine d’accords bilatéraux d’investissement, un accord de libre-échange avec Washington et une position géographique stratégique, le Royaume entend se positionner comme plateforme de convergence entre les deux rives de l’Atlantique.

Une vision royale au service de l’Afrique

Fidèle à la Vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc défend une Afrique souveraine, actrice de son propre destin, capable de transformer ses défis en leviers d’intégration et de croissance. Cette ambition s’incarne notamment dans l’Initiative Afrique-Atlantique, destinée à offrir aux pays du Sahel un accès stratégique à l’océan.

Autre projet emblématique : le gazoduc Maroc–Nigeria, long de 5 600 km et traversant 13 pays. Il ambitionne de desservir plus de 400 millions de personnes et d’assurer la souveraineté énergétique du continent.

Des atouts structurants pour un partenariat global

Le Royaume met en avant ses infrastructures modernes – Tanger Med, premier port d’Afrique, le TGV Casablanca–Tanger, ou encore la nouvelle Charte de l’investissement – pour se présenter comme un hub africain prêt à accueillir les investissements et les synergies avec les partenaires américains.

Le Maroc agit également en faveur des pays africains les moins avancés, à travers des mesures concrètes comme l’exonération douanière sur leurs produits. Il s’appuie sur un maillage institutionnel fort : ses entreprises publiques et privées sont aujourd’hui actives dans plus de 40 pays africains, dans des secteurs stratégiques tels que la finance, les télécoms, les infrastructures, l’agriculture et les énergies renouvelables.

Intelligence artificielle, jeunesse et souveraineté numérique

Face aux mutations mondiales, Karim Zidane a appelé à bâtir un nouveau pacte de croissance afro-américain, plaçant les citoyens au cœur des priorités. Il a notamment souligné le potentiel africain dans les technologies émergentes et l’intelligence artificielle.

Avec une population jeune – 70 % ont moins de 30 ans – et plus de 5 000 start-ups tech, l’Afrique peut devenir un pôle d’innovation mondiale, à condition de réunir trois conditions : former 230 millions de jeunes aux compétences numériques d’ici 2030, réduire la fracture digitale – 600 millions d’Africains n’ont toujours pas accès à Internet – et construire une gouvernance numérique souveraine.

Une alliance fondée sur la confiance

« L’Afrique et les États-Unis doivent co-construire un avenir partagé, fondé sur la confiance et le respect mutuel », a conclu le ministre marocain, réaffirmant la disposition du Royaume à jouer un rôle moteur dans cette dynamique, guidé par la Vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

 

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