Après le secteur de l’immobilier, l’Alliance des Economistes Istiqlaliens (AEI) vient de proposer un plan pour le sauvetage de l’écosystème Tourisme-Artisanat frappé de plein fouet par la pandémie COVID-19. « Le secteur touristique dans notre pays est également frappé de plein fouet, sachant qu’il représente près de 2 millions d’emplois directs et indirects ; des recettes de MAD 80 Mds pour le tourisme étranger, et MAD 45 Mds pour le national », précise les économistes de l’AEI.
Ils recommandent, dans ce sens, de mettre en place un Comité de suivi et de veille dédié au seul tourisme incluant le gouvernement, les régions touchées, les professionnels, les syndicats et le système financier ainsi que d’inclure le tourisme et l’artisanat dans les dispositifs économiques d’urgence aux niveaux national et régional.
Ils appellent également à encourager le maintien des emplois, soutenir l’activité des artisans et travailleurs indépendants et protéger les groupes les plus vulnérables en prenant rapidement des mesures telles que l’exonération des entreprises concernées selon certaines règles. Ils proposent, dans la meme optique, le renforcement des capacités et habilités professionnelles des ressources humaines.
Sur la liste des dix propositions élaborées par l’AEI on retrouve aussi l’allégement de la structure des coûts d’exploitation et de la fiscalité frappant les opérateurs du tourisme et d’artisanat pour en assurer la survie et en améliorer la compétitivité ainsi que la création d’un label marocain à portée internationale « Green & Safe» en établissant des procédures et normes écologiques et sanitaires et en veillant à leur stricte application.
Les économistes istiqlaliens rappellent que le tourisme est le premier des métiers mondiaux du Maroc. Il a fortement contribué à promouvoir notre pays comme destination des investissements pour les autres métiers mondiaux qui ont émergé. « Son poids économique et ses ramifications sociales nécessitent une reprise en main urgente de ce secteur par les pouvoirs publics, en étroite concertation avec les parties prenantes », ont-il relevé.