Le Maroc s’érige en modèle dans le domaine de la transition énergétique, grâce à sa capacité à concrétiser et à mettre en œuvre plusieurs projets ambitieux portant sur les énergies renouvelables, a indiqué, mercredi à Rome, l’ambassadeur du Maroc en Italie, Youssef Balla.
Ces projets d’envergure, réalisés dans le cadre d’une transition énergétique ambitieuse, menée sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, sont axés sur trois piliers principaux, à savoir les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et l’intégration régionale, a souligné le diplomate marocain lors d’une rencontre sous le thème « l’Italie, pont géopolitique entre l’Europe et les États africains », a indiqué l’agence de presse MAP.
En matière d’énergies renouvelables, des programmes ont été mis en place pour installer 6.000 MW de sources renouvelables, répartis entre l’éolien, le solaire et l’hydroélectricité, a-t-il détaillé, ajoutant que la feuille de route 2019-2030 prévoit l’augmentation de 4.262 MW de capacité, principalement à partir de sources renouvelables, et vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 42% d’ici 2030, a rapporté la MAP.
Pour ce qui est de la capacité de production, M. Balla a précisé que le Royaume se positionne parmi les pionniers en Afrique pour la production d’électricité à partir de sources renouvelables, notamment l’éolien et le solaire.
Sur le plan des investissements, le Maroc est le deuxième pays africain en matière d’énergies renouvelables, avec un montant de 9,36 milliards de dollars entre 2010 et 2021, a-t-il ajouté.
Citant des projets de méga-infrastructures tels que le complexe solaire Noor Ouarzazate, Noor Midelt (800 MW), le parc éolien de Tarfaya (300 MW) et le parc éolien de Midelt (180 MW), M. Balla a mis en avant la capacité du Royaume à mettre en œuvre les engagements projetés en la matière.
Parallèlement, le Maroc développe des projets hydrauliques à la faveur de plusieurs stations de transfert d’énergie par pompage (STEP) pour améliorer la gestion de l’intermittence des énergies renouvelables, a-t-il dit, faisant remarquer que le pays s’est, en outre, lancé dans des projets d’hydrogène vert qui représentent ‘’un levier essentiel’’ pour la transition énergétique.
Évoquant le gazoduc Nigeria-Maroc, qui devra transiter par 11 pays ouest-africains, le diplomate marocain a expliqué que ce projet, estimé à 25 milliards de dollars, est considéré comme une étape cruciale pour l’intégration énergétique africaine, rappelant qu’il revêt également un caractère stratégique pour l’Union européenne (UE), en quête de diversification de ses sources d’approvisionnement en gaz, rendue nécessaire dans le contexte de la guerre en Ukraine.
Dans ce sillage, le Maroc et l’UE se sont engagés dans une dynamique de coopération très élargie, a-t-il souligné, notant que le Royaume est le seul pays africain interconnecté avec l’Europe pour l’électricité, le gaz et la logistique, renforçant ainsi sa connectivité avec les marchés internationaux de l’énergie et du carbone.
Initiée conjointement par l’ambassade du Maroc à Rome et la Fondation italienne « Art49 », cette rencontre a été marquée par la présence d’ambassadeurs africains, de responsables d’institutions italiennes, ainsi que des représentants de grandes entreprises de la Péninsule opérant dans les secteurs des énergies et des finances.