Le chercheur Mustapha Chemia vient de publier un nouvel ouvrage intitulé « La violence en milieu scolaire : une approche administrative et pédagogique ».
Cette publication, éditée par Dar Al Thaqafa à Casablanca, comprend 200 pages au format moyen répartis sur quatre chapitres dont le premier, intitulé « Domination et violence : lecture des origines », propose une exploration des racines profondes de la violence scolaire, en lien avec les premiers mécanismes de socialisation et les facteurs ayant favorisé son émergence dès les premiers jours de l’enfance, indique l’agence de presse MAP.
Le deuxième chapitre est consacré à « La violence dans l’espace de gestion et de formation » où l’auteur aborde plusieurs thématiques fondamentales : l’école et l’éducation aux valeurs, les significations de la scolarisation, la violence comme facteur de rupture du parcours scolaire, l’impact de la violence sur le système d’interaction pédagogique, la relation entre violence et rendement scolaire, le rôle de l’administration éducative et la gouvernance scolaire face à la problématique de la violence.
Dans le troisième chapitre, Mustapha Chemiâa traite de « La violence scolaire vue du terrain », s’appuyant sur des observations concrètes et des rapports quotidiens produits par les cadres administratifs et pédagogiques dans les établissements scolaires, afin d’analyser les manifestations réelles de la violence.
Le quatrième et dernier chapitre se penche sur « La gestion de la violence scolaire entre ce qui est et ce qui pourrait être », à la lumière de la progression inquiétante des comportements agressifs en milieu scolaire. Il examine les circonstances entourant ce phénomène, ainsi que les différentes approches envisagées pour le contenir ou le traiter.
Dans l’introduction de l’ouvrage, l’auteur qui précise que ce travail s’inscrit dans une dynamique collective engagée par de nombreux acteurs pédagogiques, affirme que la violence constitue aujourd’hui l’un des principaux obstacles à une scolarisation de qualité à tous les niveaux du système éducatif, que ce soit aux premières étapes de l’apprentissage ou à la fin du parcours scolaire.
Il cite à cet égard un rapport thématique de l’Instance nationale d’évaluation, qui révèle un écart de 18 à 27 points, selon les matières, entre les résultats des élèves victimes de violence et ceux qui n’en subissent pas.
L’auteur souligne également que la violence est un acte aux multiples facettes, aux manifestations diverses et aux formes d’expression variées selon les contextes sociaux, culturels ou institutionnels. Il s’agit d’un phénomène social qui découle de réalités objectives, et son analyse exige une compréhension profonde des racines sociales, psychologiques et politiques qui le sous-tendent.
L’auteur a exprimé le souhait que les propositions formulées dans cet ouvrage puissent être prises en considération par les décideurs du système éducatif, afin de poser les bases d’un climat scolaire apaisé et propice à l’apprentissage.