Le coup d’envoi de la 12è édition du Festival international du film de l’enfance et de la jeunesse de Chefchaouen a été donné, vendredi au théâtre en plein air de la Kasbah de Chefchaouen, en présence d’artistes et d’acteurs marocains et étrangers.
La cérémonie d’ouverture du festival, organisé par l’association Jibal Media avec le soutien de plusieurs partenaires, a été marquée par la projection du film documentaire espagnol Ibn Al-Khatib et l’Alhambra , réalisé et produit par Isabel Fernández.
Dans une déclaration à la MAP, Isabel Fernández a indiqué que le film, tourné à l’intérieur du palais de l’Alhambra à Grenade, relate une période importante de l’histoire arabo-musulmane en Andalousie, ajoutant que son intérêt pour ce patrimoine culturel provient de la nécessité de comprendre l’histoire de l’Andalousie pour comprendre l’histoire de l’Espagne.
La réalisatrice a choisi la figure d’Ibn Al-Khatib, un homme connu pour sa sagesse, sa créativité, son esprit ouvert, sa connaissance approfondie et ses multiples talents, en s’appuyant sur les avis et le travail de plusieurs chercheurs et historiens espagnols qui ont traité du palais de l’Alhambra.
Elle a ajouté qu’elle ressent un appel profond qui la motive à défendre et à mettre en lumière la culture arabo-andalouse dans ses films, convaincue que la culture arabo-musulmane est à la fois riche et précieuse. Selon elle, l’homme arabo-andalou était un intellectuel, un penseur, un artiste, et un scientifique de premier plan, contribuant de manière significative à la civilisation humaine, bien loin des clichés véhiculés aujourd’hui.
Le directeur du festival, Tarik Boubker, a souligné quant à lui, que cet événement est désormais un rendez-vous majeur dans le paysage des festivals marocains, mettant en avant la compétition officielle de cette année, marquée par une forte rivalité entre les films en lice et la participation de nombreux pays, dont le Canada, la Corée, l’Iran, l’Égypte, les Émirats arabes unis et les États-Unis, témoignant de l’intérêt grandissant pour l’industrie cinématographique.
La compétition officielle, présidée par le réalisateur marocain Ismaël Ferroukhi, verra la projection de 12 films, dont un représentant le Maroc et intitulé La Carte Bleue , a-t-il ajouté.
Selon les organisateurs, cet événement cinématographique, qui se poursuivra jusqu’au 22 septembre, vise à promouvoir la culture de l’image parmi les jeunes et les enfants de Chefchaouen à travers la projection de films qui leur sont destinés, à l’instar de Mica .
Le festival inclut également des masterclass avec des réalisateurs et des artistes, des spectacles musicaux, un carnaval dans les quartiers de la Médina, ainsi que des hommages à plusieurs personnalités culturelles et artistiques.