Les critiques, notamment sur les réseaux sociaux, à propos de la hausse des prix de l’oignon ont fini par faire régir le ministère de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts. Dans un communiqué publié jeudi, le département présidé par Aziz Akhnouch a affirmé que « la hausse des prix de l’oignon est due à des décalages entre les périodes de production et à la demande accrue lors du mois de Ramadan qui sont à l’origine d’un déséquilibre entre l’offre et la demande ». Plusieurs facteurs combinés sont à l’origine de la tension sur les prix avec l’arrivée du mois de Ramadan, qui s’accompagne d’une très forte demande au niveau de plusieurs produits agricoles et alimentaires, a précisé le ministère.
Livrant davantage de détails sur la production de cette matière au Maroc, le ministère a affirmé que la culture d’oignon d’hiver (oignon vert) est pratiquée essentiellement dans les zones pluviales (Bour) impactées négativement par les faibles pluies, notamment durant les mois de janvier et février. Durant cette période, les conditions climatiques défavorables, ayant sévi dans les zones de production de l’oignon d’hiver dans des zones comme la Chaouia et Doukkala et dans une moindre mesure dans le Saiss et Zaer, ont été à l’origine d’une baisse de près de 33% de la production, a fait savoir le ministère dans son communiqué.
Poursuivant ses explications, le ministère a affirmé qu’étant donné que cette période coïncide cette année avec le début du mois de Ramadan 1440 où la demande des ménages augmente, le marché a connu une perturbation due au déséquilibre entre l’offre et la demande, ce qui a exercé une tension sur les prix allant de 5 à 6 DH/Kg pour l’oignon frais, soit une hausse de 50% par rapport à 2018. La hausse est plus importante pour l’oignon sec qui arrive en fin de stocks avec des volumes très faibles sur le marché, ayant pour effet l’augmentation de son prix, d’après le communiqué. Toutefois, le ministère rassure. « Les prix retourneront à la normale avec l’entrée progressive de la production de l’oignon de la saison en cours », a-t-il souligné.