Cent quarante-sept femmes victimes de violences en France ont été «mises à l’abri» l’an dernier dans un hébergement d’urgence, car elles couraient un très grave danger d’être tuées par leur conjoint, a indiqué mercredi 13 novembre 2019, la Fédération nationale Solidarité femmes (FNSF).
Ces femmes ont été « éloignées géographiquement » et relogées dans un autre département en compagnie de 236 enfants, a souligné la FNSF dans un bilan relayé par la presse française. Elles représentent les cas les plus graves et les plus urgents pris en charge par cette fédération, qui gère le numéro d’appel d’urgence.
Sur les 147 femmes considérées comme présentant un « risque élevé » d’être tuées, près de 80% avaient été menacées de mort et 94% avaient déclaré des « violences physiques graves », dont 22% des tentatives de meurtre, selon le même bilan qui précise que dans 20% des cas, les agresseurs avaient déjà été condamnés pour violences conjugales.
«La plupart d’entre eux ne respectent pas les mesures d’éloignement ou les interdictions de contact», a déploré la fédération. Le gouvernement français doit présenter le 25 novembre les conclusions très attendues d’une grande concertation qu’il a lancé début septembre pour lutter contre les violences conjugales et les féminicides.
En 2018, 121 femmes ont été tuées lors de violences conjugales, selon les chiffres du ministère français de l’Intérieur. Dimanche soir encore, une femme a été poignardée à mort par son compagnon, sous les yeux de sa fille qu’elle avait appelée à l’aide.