Les chiffres, révélés par l’Unicef, mardi 13 août 2019, concernant la situation des enfants au Mali, font froid dans le dos. En effet, pas moins de 150 enfants ont été tués lors d’attaques dans ce pays, pendant le premier semestre 2019 et quelque 377.000 mineurs ont besoin d’une protection.
L’ONG révèle ainsi une « forte augmentation de violations graves commises contre les enfants » dans le pays depuis le début de l’année. Le recrutement et l’utilisation d’enfants dans les groupes armés ont doublé par rapport à la même période en 2018 et plus de 900 écoles restent fermées en raison de l’insécurité », souligne le communiqué.
Dans un rapport d’enquête publié la semaine dernière, la mission de l’ONU au Mali (Minusma) avait indiqué que 22 enfants âgés de un an à 12 ans (11 filles et 11 garçons) figuraient parmi les 35 personnes tuées lors de l’attaque perpétrée le 9 juin contre le village dogon de Sobane Da, dont la plupart étaient mortes brûlées ou asphyxiées à l’intérieur de leur habitation.
« Au fur et à mesure que la violence se propage au Mali, les enfants courent un risque croissant d’être tués, blessés et recrutés dans des groupes armés », a déclaré la directrice exécutive de l’Unicef, Henrietta Fore, citée dans le communiqué.
La multiplication des attaques dans le centre a également entraîné la « mutilation d’enfants, leur déplacement et leur séparation d’avec leur famille, ainsi que leur exposition à la violence sexuelle et à des traumatismes psychologiques », selon l’Unicef.